après
cette fille qui aurait tant voulu pouvoir
être
fière de
moi
J’ai appris toutes les manières
de m’humilier,
et je n’ai eu de cesse
de
me
faire mal,
simplement
parce que je croyais
que mes cris
me rendaient
vivant
j’ai
cessé d’aimer celui que j’étais
et
je voulais –je veux encore- le détruire
morceau
après morceau et je l’ai emmené
sur
des voies où la destruction est comme
le
morceau de sucre que le jockey fou
donne
au cheval quand il a gagné la course
depuis toute mon arrogance est
feinte
et,
je me vois mourir morceau après morceau
je voudrai rester assis toutes les
nuits loin
de
la brûlure de l’alcool, à jouer
de
la musique triste sur un piano rose, mais mes doigts
ignorent
comment courir sur les touches, ils ne savent
qu’étrangler
mon âme, cela les comble d’un amer
bonheur
je songe parfois, qu’il m’a juste
manqué
un
peu de force pour renverser la vapeur et
grimper plus haut que le gris de mon
ciel
mais
je ne sais que mettre des coups de couteaux
dans
mon flanc, décevoir tous les espoirs et hurler
sous la lune
blanche
elle croyait que je pouvais lui
apporter le
monde
et je n’ai pas été assez rapide pour le déposer
à
ses pieds, un jour quelqu’un lui dira que je valais
plus
que la corde avec laquelle je me pends
et cela n’aura aucune importance
on obtient ce que l’on gagne
jamais ce qu’on mérite,
ses
rires résonnent pour d’autres,
je leur laisse ses larmes
Souviens
toi qu’un jour je me suis tenu
debout
avec le besoin
de
dévorer
tant
pis si c’est mon cœur qui se déchire
sous mes crocs
de
là où je m’éteins de ma propre main
il m’arrive parfois
de voir sourire le
soleil
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