Je
me sens comme la vieille pute fripée
sur
le retour qui boit son café
dans
un bar miteux avant
d’aller
vendre un peu d’elle-même
sans illusion, usée du trou
du
cul jusqu’à l’âme, je me sens inutile
comme
le dernier matin du monde
bientôt
ils vont ouvrir mon poumon en deux
et
ôter cette tumeur en espérant la prendre
de
vitesse, avant qu’elle ne vire et ne
devienne
dangereuse,
(il n’y a pas urgence disent-ils
je me dois de les détromper,
vivre est une urgence)
j’ai envie de me souler la gueule
avant de m’endormir
dans des bras chauds qui
ne
poseraient pas de questions
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