Quand
le téléphone fixe sonne
C’est toujours une gonzesse
qui
veut me vendre des portes fenêtres
des
placements financiers, un rendez
vous
avec un représentant en je ne sais quoi
ce
n’est jamais, une jolie dévergondée qui dirait
tu es un génie, tu écris comme on
meurt
avec la rage au ventre et du sang
dans les yeux
je t’envoie une photo de moi nue
si on baise ensemble me coucheras-tu
dans un poème ?
et
je ne sais quoi dire aux filles au bout
du
fil de mon téléphone fixe, mon âme vendue au plus offrant
ne
m’a pas rapporté assez pour accéder
à
leurs désirs, je suis
seul
sur le fil du rasoir et quelque soit
mon
sourire, je saigne, alors le plus souvent
je
raccroche en silence
Bukowski avait les cinglées
elles
venaient avec des bières tièdes et leurs culs brûlants
mais moi j’ai des femmes qui
récitent
des
plans de vente appris par cœur avec des
voix
monocordes où ne résonne aucune
douleur (mais
je sais
que ces voix mentent, tout le monde
connait la douleur) alors je ne
réponds
plus
à mon téléphone fixe,
j’écris
caché sous la couverture espérant un jour
trouver
dans
ma boite mail la photo d’une beauté nue
avec un sourire allumé accompagné
d’un mot qui promettrait sans mentir
des griffures
et de faire couler mon sang, je les aime
chaudes
et folles, je les aime capables
de
coucher avec moi sans rien savoir
de
mon visage ou de mes ombres
il
en suffirait d’une, je la plaquerais
contre
un mur froid, elle me demanderait
de la lécher
de la lécher
je
le
ferais
et
ce serait comme si l’amour existait
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