mardi 6 novembre 2012

Quand il est trop tard pour revenir sur ses pas (poème qui vit au rythme de ses répétitions)


On dit qu’il faut être vieux (mature) pour être un bon écrivain
Et je me fous de bien écrire
Je veux juste le faire comme je veux vivre, vite,
Mais écrire est plus facile que vivre, tu tournes les
Choses à ta manière
Et tu te donnes le beau rôle quand rien n’est folichon
Je peux aligner les verres de vodka vides comme
Un maquereau aligne ses putes sur le trottoir d’un long
Boulevard
Je sais bien que le mot pute ne devrait pas qualifier les femmes
Et que tous croient que la poésie se nourrit
D’une mélancolique beauté
Mais tant de celles que j’ai croisé
avaient l’âme d’une catin et les yeux d’un Ange
tout comme je suis un perdant
Avec la mauvaise foi et le mensonge chevillés au cœur
Et les larmes et le sang n’ont rien de mélancolique,
                                    (Les larmes et le sang ont en commun
                                    de couler)
Dans mes yeux, le reflet des flammes qui me dévorent,
on appelle ça
Les larmes, la folie, les cicatrices de la vie, comme on veut
en fait…
 mon visage
Lui aussi part en couilles, j’ai quarante deux balais
Je n’ai plus le temps, mes veines sont ouvertes
Et chaque battement de cœur me rapproche du
                                                            Néant
                                                            Tandis
que
                        je glisse
sur le fil du rasoir

la rédemption appartient à ceux qui tremblent à l’idée
de s’être trompé, sans doute que je serai jugé

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