jeudi 8 novembre 2012

Aucun flingue dans le tiroir en bois de ma table de nuit

Il aurait suffit d’un flingue dans le tiroir en bois de
ma table de nuit
Pour me faire éclater
le crâne,
(Tout seul comme un grand) et
repeindre le mur en « cervelle rouge sang »

Ma pute (mon Amour) s’était barrée
Emportant dans le coffre de sa
                                    voiture
au milieu des cartons bruns, la meilleure
partie de moi
ainsi que ma raison,
Et j’en étais là, à me jeter
contre les murs, afin de simplement, ressentir une AUTRE
douleur
le temps qui guérit refusait de passer et
            je ne voyais pas comment un jour
il me serait POSSIBLE, à nouveau,  de rire,
            alors j’ai fait avec les moyens du bord,
avalé tout un tas de cachets blancs, et cette nuit,
 huit ans plus tard
après cinq tentatives de suicides pour ce
cul
un peu
plus
parfait
que
les autres, c’est sans doute
un (heureux) miracle
que je sois encore
vivant, occupé à écrire
ce que je nomme avec une certaine prétention
 ma pornographie poétique,
tout ça parce qu’il n’y avait aucun flingue
dans le tiroir en bois de ma table de
                                                            nuit

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