jeudi 22 novembre 2012

Fuir l’amour de peur qu’il me rattrape


Après ma tueuse, ( celle qui me contrôlait
avec la douceur
de sa voix, son cul parfait et ses yeux
remplis de flammes avant de m’expédier
au sol pour le compte)
la dépression m’a enveloppé
Comme le linceul se noue autour du cadavre
Je me réveillais le matin en pleurant d’être
Encore
Vivant,
C’était comme si chacun de mes battements
De cœur
Charriait
De l’acide non dilué dans mes veines, la douleur
à chaque inspiration, et il m’aura fallu arriver
(et survivre)
à la cinquième tentative de suicide tout
seul dans mon coin gris comme un grand
pour envoyer
chier
les cachets et la défaite, enfin enrayer ma chute libre
en enfer, et vendredi une brune aux yeux bleus
m’a dit « tu es surprenant vincent, vraiment…
je ne pensais pas »
et samedi j’ai vu la blonde aux yeux dorés
ça faisait un moment qu’on ne s’était pas croisé
et pour la première fois, nous avons parlé
sérieusement et elle a conclu
que j’étais doué et aussi un vrai salopard
et elle a souri en le disant puisque les femmes
aiment les salauds et s’il est sur que je me sois
relevé, je suis seul ce soir, fuyant l’amour comme
la peste, car bon, d’accord, je vais mieux - je
suis de
nouveau dingue - et sans doute fallait-il que je sois brisé
pour écrire
vrai, mais quand même, il s’en est fallu de peu
            que je ne paye plein tarif pour cette histoire
                                                                        de fous
                                    le GRAND AMOUR

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