dimanche 22 janvier 2012

Que les groupies viennent sans culotte

je suis malheureusement trop fou pour abandonner la vie pour de bon,

alors je reste allongé sur mon canapé
et je rêve de poésie,
et de groupies,
qui viendraient en disant,

        hey, tu es Vince, on a de la vodka

je répondrai

         ok, mais laissez les hommes
         dehors,
        et ne me faites pas boire,
        je bande mal bourré, j’espère
       que vos baisers seront doux

mais mon canapé jaune au tissu déchiré
c’est la réalité,

et tout ce qui me relie au dehors,

         le téléphone,
          internet,
           les factures,
            la postière et sa vieille mobylette
             les voisins,
              les fenêtres et les portes qui ne sont pas scellées,
               les cinglées en mal d’amour,
                les amis et leurs cœurs brisés,
                 les marchands de steak et les
                  vendeurs d’alcool,
                   les librairies poussiéreuses où trônent les maudits
                    les strings rouges au dessus de jambes fines,
                     la mort de l’amour
                      et le sourire de la brune derrière son comptoir


tout ça et le reste…

c’est la folie,

je veux dire la vraie folie

celle qui teinte les regards et accule un homme dans la force de l’âge
à se demander ce qui le pousse à continuer
        avec pour seul réconfort,
        la solitude
        un clavier blanc

        et somme toute,
                très peu d’espoir dans le creux de son âme

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