lundi 9 janvier 2012

Pose tes lèvres sur mon cœur jusqu’à ce que fonde le givre qui l’empêche de battre

Une fois de plus,
loin du sommeil
j’ai fini à un comptoir à huit heures du matin

Il y avait cette fille, elle a dit

        Merde tu as couché avec machine l’autre fois, elle ne t’a pas laissé le choix, j’ai trop rigolé
        quand je vous ai vu partir !

j’ai fait

        Bourré je bande plutôt moyen, je ne lui ai pas fait
        grand mal

et aussi

        Merde tes yeux sont verts, ça te donne
        un avantage

Puis j’ai essayé de l’emballer car j’essaye toujours de les emballer
elle avait envie de moi car elle est persuadée que je suis totalement
Fou et on ne peut lui donner tort, je suis comme tous ceux
auxquels il manque deux ou trois millions de dollars sur leur
compte courant

Sa langue a glissé sur mes lèvres et on devrait se voir
Cette semaine, elle aime ceux qui ont un caractère
plus fort que le sien, je devrais pouvoir faire illusion un soir ou deux

et toutes ces nuits où je cherche à me faire mal
sont autant de clous de cercueil que je plante dans mon cœur,
celle d’avant j'étais ivre aussi
et un ami m’a craché au visage
Et je l’ai perdu pour toujours, il est parti
avec un peu de mon sang sur les mains
sans même s’en rendre compte

C’est ainsi, parfois
les choses arrivent
le reste du temps
La vodka coule
Et j’aime me brûler,

et voilà comment je me suis retrouvé dans la rue,
seul dans le matin blême d’un dimanche

reviendras-tu un jour ? ai je demandé à l’amour
et l’amour m’a tendu un doigt
Et la petite voix dans ma tête a dérobé la parole

                                                    les oiseaux volent encore sous les rires
                                                   du soleil
                                                  Tout n’est donc pas perdu mais ma raison si, seulement ce
                                                 n’est
                                                pas très grave, tant d’âmes ne sont jamais ressorties des nuages

Laissez moi donc un peu de temps ai-je demandé aux Déesses et aux Dieux
je voudrai encore
une fois
embrasser les flammes, courir sous le feu de l’ennemi et
laisser la victoire danser dévêtue dans le vert de mon regard,

Bien sur elles, eux et moi, nous n’ignorons pas que je n’ai
jamais humé de près le doux parfum de la victoire
mais d’un commun accord nous avons joué le jeu

Puis j’ai rampé et j’ai fini par trouver un lit
Et je me suis réveillé et maintenant lundi est arrivé
et une jolie
fille aux yeux noirs
m’envoie sur mon téléphone une photo d’elle nue dans son bain
accompagnée d’un message qui dit

                                                    je me suis inscrit dans une salle de sport
                                                   dans un mois j’aurai un corps parfait
                                                   il faudra qu’on boive un verre
                                                   lorsque je viendrai  en ville

Bien des semaines ont commencé de pire façon
et je ne vois pas ce que je pourrai avoir de mieux à faire le jour
où elle passera dans le coin

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