C’était un round amical mais
- ce sont des choses qui arrivent parfois –
j’ai fini dans la salle des urgences
avec le nez cassé (et l’âme toujours aussi brisée)
sur les murs du blanc et du gris, un peu de bleu pâle sur les portes
autour de moi des gens tristes avec leurs souffrances tenues à bout de bras
et je songeais à tous ceux venus ici rendre
leur dernier souffle,
la liberté à leurs âmes
(la fin n’est jamais aussi douce que le chant du rossignol quand se couche le soleil)
je ressentais la tristesse de ces murs qui jour après jour absorbent en leur sein
toute la douleur et la folie des humains
(les fous, les alcoolos, les blessées et les mourants, tous vont
hurler là-bas, les lits blancs boivent le sang et la faucheuse choisit en sifflotant)
Je suis reparti avec une ordonnance et un numéro où montrer mon nez enflé
avant cinq jours. Lorsque je l’ai rallumé mon téléphone a sonné et la fille
de 21 ans a dit, « viens, viens je veux te voir, je suis à ce bar, viens je t’attend »
et je savais bien que je ne coucherais pas avec mais j’ai laissé derrière moi
les agonisants et les tourments car mon heure viendrait bien assez tôt et j’ai rejoint
son sourire...
...telle est l’éphémère victoire de la vie sur la mort
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Et dans la vie brûlante, de l'obscurité à la lumière flamboyante, une envie de dire je t'aime.
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RépondreSupprimerUne fois de plus, merci pour tes mots mon ami
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