jeudi 19 janvier 2012

Le feu de mes nuits ne cautérise pas mes plaies

La brune m’embrasse sur la bouche,
L’autre brune m’embrasse sur la bouche
Et la blonde déclare qu’elle veux refaire sa poitrine
Et les brunes lui conseillent de s’abstenir
Et nous les mecs, on dit pareil, pour ce qu’on en voit
Ses seins semblent parfaits,
Aucun d’entre nous ne se ferait prier
pour aller les lui lécher

et une autre brune me fait "non je t’ai jamais embrassé avec la langue
un smack ça compte pas et je suis fidèle maintenant même si j’ai trop envie
car mon homme est parti depuis une semaine"

et je voudrais rentrer mais les verres volent
et je sais que la plupart des gens de mon âge
ont des enfants qu’ils vont chercher tous les jours
à l’école à 16h30 et je sais que je ne devrais pas être là
le cœur démoli, l’âme lacérée, je ne pourrai jamais me guérir
aux comptoirs, je devrai rester enfermé et écrire
la solitude et la folie brûlent moins que la vodka,
et je ne sais ce qui me tuera le plus vite

"le poète toujours
se croit éternel car il se sait déjà mort" je dis à mon
reflet dans le miroir des toilettes

puis je prends mon téléphone pour appeler cette brune
qui n’a jamais voulu coucher avec moi et elle me dit
"je suis nue dans mon lit mais si tu as besoin, je viens te chercher
et je te ramène chez toi" et je sais qu’elle le ferait, elle donne tout à ses amis,
mais je ne lui demande pas, je suis parti pour brûler, il y a des flammes au bout de mes doigts et mes yeux crient la folie,

De retour au comptoir une brune de plus veux jouer avec moi et je lui conseille
de ne pas essayer car j’ai appris avec les putes et les cinglées et elle rigole mais
une de celle qui m’a embrassé dit, « c’est vrai », pourtant elle tente le coup quand mème et je dois avouer qu’elle ne s’en tire pas si mal car à l’arrivée,
j’ai envie d’elle
mais il ne se passe rien entre nous

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire