Tu sais
je crois que je t’ai fait moins de mal que ceux auxquels
tu as donné ton cœur
Et j’ai peut-être tenté de te donner plus de plaisir que certains
Des chanceux qui ont joué avec ton corps
Tu sembles me haïr pour ma manière d’être
ma façon de parler
si vulgaire
(est-ce vraiment
si important ? tu sais
il ne me serait pas si difficile de trouver les mots qui ouvrent
ton coeur)
Pourtant je ne pense pas t’avoir blessée,
(je veux dire vraiment blessée – à te voir saigner)
pas plus que je n'ai tenté de
t'offenser
et si je l’ai fait tu te doutes bien que ce n’était
jamais
sciemment
Pourtant tu utilises des mots pour me décrire
Qui pourraient me faire souffrir
Me heurter
Me meurtrir
Si je n’étais pas
-mais heureusement je le suis-
insensible au regard des autres.
(Il n’y a rien qu’on n’ait déjà dit
Il n’y a rien qu’on ait déjà jugé
J’ai appris à résister)
Je suis celui là
Avec la fièvre et la folie dans le regard
Je suis celui là,
Brûlé vif par la vie
Et tout le reste
me protège
Du monde
Des autres
et aussi
de toi
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