mercredi 21 décembre 2011

La parabole du fou

Tu t’es pointée dans ce bar
et tu m’as dit
qu’on t’avait prévenue sur moi
en me regardant de haut
mais au petit matin tu suçais
ma queue dans ta voiture blanche
et la semaine suivante tu prenais
un appartement avec ton homme
et pendant qu’il bossait
je te le faisais visiter à quatre pattes
du lit au plan de travail de la cuisine
équipée

tu m’as même invité à la crémaillère et
je suis venu

ton homme était sacremment costaud
et je l’ai imaginé me jetant par la vitre,
                nous étions au sixième étage,
mais ça ne t’a pas empêchée de coller
ta bouche à la mienne dès qu’il est parti
se coucher, et sans cette amie présente
                notre alibi
sans doute que nous aurions été plus loin
                encore

Un jour on a baisé tellement fort
que tu as saignée et tu as du prendre
un rendez-vous chez le médecin

Puis comme moi aussi je t’avais
prévenu
sur celui que j’étais
j’ai choisi la date de notre
rupture et quand c’est arrivé
Tu as pleuré et tu m’as appelé
une seule et unique fois

mais j’étais égal à moi-même
froid et insensible
perdu dans mon égoïsme
Et c’est la dernière fois qu’on s’est parlé
et j’imagine que depuis tout ce temps
tu as fini par réaliser quelle est la vraie laideur
                                                                        de mon âme

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