Cette année, Halloween tombe un vendredi soir et nous sommes au restau.
Quand elle boit, elle monte la voix et tout en sirotant un verre, on parle de cul. elle me raconte des trucs
qu'on a fait, quand l'alcool ouvrait la porte à notre folie et qu'on partait dans la nuit. Il y a dix ans ou vingt
qu'on a fait, quand l'alcool ouvrait la porte à notre folie et qu'on partait dans la nuit. Il y a dix ans ou vingt
on était dingue.
Maintenant, on boit moins souvent
(et on préfère baiser)
"on était en boite avec un groupe de gens que tu connaissais, ils te charriaient tous et toi tu as dit, je
m'en fous,
je parie que je suis le premier à foutre deux doigts dans une chatte cette nuit. Ils se sont tous payés
ta gueule, toi
tu m'as regardée et je t'ai fait un clin d'oeil pour te dire d'accord. Tu m'as doigté et il y a cette blonde,
coupe au carré, avec une cravate d'homme,
qui s'en est pris à toi. Elle a dit que tu ne pouvais pas faire ça, traiter les femmes comme des objets.
je lui ai dit, calme toi mœuf, j'étais ok pour qu'il le fasse. Mais ça ne l'a pas calmé. Perso, je crois surtout
qu'elle était jalouse."
Merde, je ne me rappelais pas ce passage de ma vie, mais cela ne m'étonne pas de moi.
Il y avait tous ces moments où les flammes s'emparaient de mon être.
et quand elle me décrit la fille, il me semble qu'il s'agissait d'une petite blonde adorable, avec des gros seins et des yeux de ce genre de vert pour lequel j'aime bien me faire du mal. Celle là, elle
me kiffait, effectivement. La preuve étant qu'il
s'est passé un truc entre nous, une nuit où j'étais salement bourré comme
à chaque fois que je sortais étreindre la mort alcoolique, et j'ai été tellement mauvais, que quand on en a reparlé, des années plus tard, elle avait préféré oublier. Rempli de vodka, impossible de la lever et j'ai mème raté son cuni, moi qui aimait
tant me vanter de ma technique.
Moralité : Faut pas se mettre des défis, genre voir double, quand tu es un homme et que
tu dois trouver le clitoris !
A côté de nous se trouve un jeune gars, brun aux yeux noirs, il mange avec ses parents.
- je crois qu'ont les a choqués dit-elle une fois qu'ils sont partis.
Je ne suis pas très surpris
ce ne sont ni les premiers, ni les derniers. Nous ne savons pas nous tenir.
- Il me dit quelque chose, je réponds, je l'ai déjà vu quelque part, mais je ne sais plus où.
Puis nous passons à autre chose. comme finir le repas et boire du saké. Puis, on baise en rentrant
et on baise en se réveillant. C'est sale et violent. Elle aime comme ça.
Puis je la ramène à la gare à midi.
On s'embrasse doucement pour se dire au revoir.
Le dimanche, elle m'écrit qu'elle a encore envie.
et je pense à tous ces trucs qu'on te vend comme le meilleur chemin, l'amour, la vie à deux, la fidélité, le
mariage
etc... etc...
pour finalement te sentir plus équilibré dans une relation libre avec
une sex friend que ça excite de se faire
traiter de pute et qui réclame de la queue et des
claques au visage en plus de la fessée pendant la baise.
Le lundi, elle m'écrit, elle veut que je lui fasse mal, elle a encore envie, et je la comprends, moi aussi j'ai encore envie
de lécher ses seins énormes et de l'entendre crier et tous les autres trucs qui se passent
quand on colle nos peaux et nos âmes folles, tout ces trucs qui te font
te sentir vivant
alors mème que tu sais que le temps finira toujours par gagner et te réduire en poussière, peu importe
que tu t'économises ou pas.
et le soir, je me pointe à la pharmacie de mon quartier où je vais depuis deux ou trois décennies
pour récupérer la commande de mon traitement pour
le poumon.
C'est un jeune gars, brun aux yeux noirs qui me le donne.
Alors, me dit-il, c'était bien cet halloween au restaurant ?
Et merde...
tout ça me semblait pourtant si parfait
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