bien sur que j'ai bu
et nous sommes dans sa voiture, elle va avoir trente ans, ses cheveux sont longs, ses yeux sont beaux et
et nous sommes dans sa voiture, elle va avoir trente ans, ses cheveux sont longs, ses yeux sont beaux et
c'est précieux
elle veille sur moi,
m'amène à la soirée et dans la nuit, me ramène chez moi, je trouve ça cool
quand elles ne m'ont pas brisé
les femmes ont toujours veillé sur moi
je pourrais être son père, pas de panique les moralistes, c'est juste ma pote (inutile de
croire que votre avis outré sur la différence d'âge revêt une quelconque importance pour moi)
elle veille sur moi sans que je n'ai jamais rien fait pour le mériter
et dans sa voiture noire, je me laisse aller,
et
au milieu d'un million de stupidités qui me sont propres
raconte l'instant, celle qui a donné à l'enfant qu'elle a eu avec un autre, le prénom que je voulais
pour mon enfant avec elle
je sais pas trop pourquoi je balance ça
rien à foutre, rien à dire, je considère que c'est une erreur qui n'est pas mienne
que ça veut juste dire qu'elles ne m'oublient jamais vraiment
elle est choquée, moi, plus rien à battre, je me qualifie de père par procuration puis j'éclate de rire
quelque chose doit-il être important puisque nous finissons tous par mourir ?
tu sais bien que je suis dingue, moi ou un autre, les femmes veulent toujours faire entrer dans un cadre qui
leur est propre
des types qui n'ont aucun angle droit
voici une règle qui explique aussi mes défaites
je n'ai pas de gouts pour les violences qui les accrochent
ça me semble facile, comme rouler en respectant les limitations de vitesse sur une autoroute
et quand je me branle, tu n'existes plus mon amour
et quand je baise, ne comptent plus que les yeux de mon amante
il y a des combats qui sont des guerres perdues d'avance
à celle la je laisse son homme marié et l'illusion que cela lui convient
et à d'autres je prédis la folie du fouet, bébé j'ai toujours voulu plus, voulu une histoire qui
réduira en cendres la page sur laquelle elle s'écrira, c'est comme ça, peu savent jouer avec
le feu et au royaume des incendiaires, je suis le roi des pyromanes
étrangeté au milieu des trahisons,
si je suis celui à qui tu pardonnes mes chaussures boueuses sur ton parquet ciré, alors je t'aimerai
peut-être pas d'amour
peut-être d'amour
mais je t'aimerai, et quand mon sang impur abreuvera les sillons de tes amours déçus, je comprendrai
que tu ne me pardonnes rien
je suis ce que je suis, et ce n'est rien de brillant, mais dans le vert de mes yeux hallucinés tu trouveras
quelque chose de vrai, de bien caché
et si je suis dingue,
c'est de m'être trop battu pour quelqu'un qui n'a jamais levé sa garde pour me protéger des coups
et peu importe qu'un jour elle ait dit, pardon pour ce que j'ai fait et aussi pour ce que je n'ai pas fait
je suis celui qu'elle a noyé dans tous ses mensonges, ne lui dites jamais que je ne l'aime plus
elle en pleurerait peut-être, sans mème savoir pourquoi
et moi de nouveau
je ris sous les orages, je suis la foudre quand il suffirait d'une étincelle
bien sur que j'ai bu
et bien sur que c'était bon
de retrouver la flamme et de rire, bien sur que cela nous tue, bien sur que c'est triste et pathétique
et dans ces flammes là, ni rédemption ni absolution, ce qui nous dévore, c'est le manque
et le soleil depuis longtemps s'est couché sans nous souhaiter de faire de magnifiques rêves,
c'est la nuit et vous dormez, c'est la nuit et moi je brûle d'être ce que je suis
de la nuit, l'obscurité j'ai chassé
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