mercredi 26 juillet 2023

la laideur est l'enclume qui me garde au fond du lac de solitude

depuis le début
la laideur est l'enclume qui me garde au fond du lac de solitude
je n'ai jamais été celui sur lequel les femmes se retournaient dans la rue
la chauvitude, le bide qui pousse et l'âge qui avance n'ont pas arrangé ça
la beauté intérieure est un concept qu'on n'a jamais vraiment tenté d'appliquer à mon enveloppe
charnelle
alors aujourd'hui, inutile d'espérer
je croise des femmes magnifiques et les regards se détournent
moi je sais bien qu'elles sont folles
folles
d'aimer les hommes et leurs mensonges stériles
mais ça ne me rend pas attrayant,
je regarde les shorts et les jupes d'été
je m'assois au comptoir, boit un chocolat chaud
il y a des étoiles qui brillent dans mes yeux
de temps à autre, une moins farouche me salut, parfois sourit, mais ça s'arrête là
de l'ironie au bout du regard, je sais bien que mon temps est passé
j'ai eu ma chance plusieurs fois et je l'ai ratée
je vieillis mais je décide de rire jusqu'à la fin
je peux encore faire deux cent pompes en dix séries de 20
je peux encore m'arracher le cœur sur un corps offert
je peux encore supporter un entrainement de boxe par semaine
ça durera ce que ça durera, ma vie m'a appris qu'il était si facile de me tuer
                  je sais bien que c'est la mort qui aura mon dernier maux
et si personne ne veut de moi je garderai mon sourire
bien sur
je me suis coupé des autres, je me suis enfermé dans mon monde,
l'écriture m'a tenu debout
je pensais y trouver le bonheur l'alcool m'a flingué
j'ai perdu des frères et des soeurs parfois jusqu'à la prochaine vie (ouaip, on se reverra de l'autre côté)
mais je suis encore vivant,
plus de femmes et plus d'âme, voilà qui je suis, l'esprit ruiné dans des fantasmes pervers
et les femmes sont tout
vous m'avez donné de l'amour
et des trahisons
vous m'avez tout donné et je vous ai laissé votre cœur avant de délaisser votre corps
ne me pardonnez pas
je vois vos enfants, d'autres que moi vous les ont fait, mais je vous remercie d'avoir pensé à moi
dans le rôle du père, mème quand je n'étais pas prêt
et pour certaine j'entends encore vos larmes
sachez qu'une vous a bien vengé de mon égoïsme forcené
il fallait bien que le fou finisse brisé, ma poésie réclame du sang pour abreuver la feuille blanche
il faut du vent pour sécher les larmes, il faut de la tempête pour étouffer la rage
il faut se détester pour apprendre à s'aimer comme on le mérite
je n'ai jamais été comme les autres et la meute rejette la différence
mais dans des yeux de femmes, parfois, j'ai été si beau
quoi qu'on en dise, je ne les voulais pas toutes, je voulais celles qui pouvaient me brûler
je voulais un regard avant tout, et des rires aussi
j'ai croisé trop de corps chauds habités par des âmes desséchées, il me fallait de la vie dans leurs
veines
de la vie pour oublier que je vais finir par mourir

sans les femmes, il n'y a rien





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