il y a peu
cet été
tes 1m77 de
chair brulante posés
sur la housse en
cuir noir des sièges de ma vieille
bmw bleue foncée,
toi
divin morceau de
flammes
toi qui n’est
qu’un sourire
et un désir
continuel de cul
toi que l’amour
et les bons sentiments ennuient
ma compagne
parfaite de brigandage
et moi, vieux
dingue fatigué et usé
on partait à
Banyuls pour quelques jours
virée qu’on
avait dit et cru
pouvoir faire
sans alcool ou
presque, 4 bières par jour maximum
voilà le défi, à
l’arrivée
une bonne blague !
on voulait
dormir sur la plage lascive et cuire sous le soleil impartial
abuser
des heures indolentes comme si le temps
ne nous était pas compté
et baiser aussi
et on se tripotait
par avance et par intermittence
en roulant vers
le sud
et on s’est
pointé devant le plus haut pont du monde
et je l’ai
regardé, prêt à en découdre avec
mon vertige
maladif,
(peur du vide en
moi/peur du vide tout court)
et l’idée dans
ma tête
devient une réflexion
sonore
« je ne me
suis jamais fait sucer sur le viaduc de Millau »
et toi dans un
réflexe bouillonnant, bouche accueillante et chaude
qui sort ma
queue de mon short noir
et glisse tes
lèvres dessus, délicats va-et-vient, un paradis
gourmand
et voilà comment
nous roulons de
bout en bout
de l’ouvrage,
auréolés de magie
dangereux
inconscients
stupides
argumenteront
les âmes raisonnés
mais nous,
nous répondrons
sans ambages
libres et fous
insolents se
prétendant
anges
magnifiques pris dans la vie et le désir
charnel
et si nous ne
savons plus rien de ce qui lie
deux cœurs dans
votre monde, à ce moment précis
et tous les
autres,
affranchis des
lois et des morales
nous
jouissons
de nos corps qui
s’enlacent, de nos peaux
qui se collent et
nous vivons dans l’urgence
que cause cette
certitude
ancrée en nous,
cette certitude qui hurle que
chaque jour est
une agonie et que chaque seconde compte
la
où le sage décèle la folie
le
fou s’enivre de sagesse !
dis-je
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