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je
ne sais pas pourquoi, mais je t’ai toujours vu
comme quelqu’un
qui finirait pas se suicider déclare le plus
sérieusement du
monde la blonde avec ses yeux bleus et l’enfant
dans son ventre
et je ne lui
envie pas son optimisme quand à mon avenir
mais je lui
raconte, mes 5 tentatives d’auto-élimination
(c’était stupide
aujourd’hui je le sais,
mais quand on
prend cette décision, c’est la douleur
qui dicte nos
actes, pas la raison !
et c’est la
douleur
qu’on veut tuer,
jamais soi)
et pour conclure
ces histoires de cachets et de mauvaise
mort (il
existerait des bonnes morts ?)
flamboyant looser
c’est en toute
logique que j’affirme
qu’en terme de
suicide aussi, je cultive les échecs
(tout
ca me semble si loin
tout
ça pour un joli cul et aujourd’hui, je
ne
me demande même plus qui baise
ce joli cul)
et ce soir, je
me dis que je n’ai plus la même
folie qu’à l’époque où cette blonde
et moi
on écumait les comptoirs
jusqu’au petit matin
les mecs étaient
comme des dingues sur elle
et les serveuses
me souriaient mais les années
ont passés et
j’ai pris du
bide, perdu des cheveux
et quand je vais
courir avec mon chien
je pisse du sang
et mes rotules crient pitié
depuis qu’on m’a
ôté la vésicule,
je chie plus mou
qu’avant
la doctoresse
trouve ça normal
moi je préfére
le traumatisme crânien
de mes 14 ans
et le coma
éthylique seulement voilà
j’ai remplacé la
vodka par de la bière
et de l’alcool à
la menthe et pire que tout
j’rentre avant l’aube
ça y est, je
suis au bout du rouleau
j’ai plus rien à
dire, plus rien à écrire
la page blanche
m’effraie
j’songe à
raccrocher le stylo et
je ne me jette
plus au pied de la jeune fille
inconnue qui
passe dans la rue et
pas une gonzesse
pour m’avaler le cœur
et me sucer la
bite
avant de me
lacérer le dos pendant mon sommeil
avec
un opinel
suite au sexto
malvenu d’une maitresse ! Maintenant
je ne trompe
plus que l’attente
et encore pas
tous les soirs
Comme si je
m’habituais à être du mauvais
Côté de la
ligne,
ça fait des
années que je n’ai pas franchi
une frontière et
je ne mens plus
aux gens dans le vain espoir qu’on m’aime
dans le miroir et sur les photos de
vacances
il n’y a plus que moi et mon cerveau
bouilli
dans l’acide de mes névroses
j’ai beau
envisager chaque réveil comme le préambule
à un round de
plus, savoir qu’il faut tenir debout sur le ring
quoi qu’il en coute
on dirait bien que c’est joué et que
tout va
se finir comme c’était mal écrit
pas
la peine de tergiverser
je suis baisé et
je pue déjà la mort
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