Encore trop bu, j’ouvre les
yeux et la douleur
Dans la tête remplace le
vide sourd de mon cœur
Encore brûlé, dévoré par la faim, vient l’instant magique
de jeter l’encre sur les
flammes
Je dis :
Est cris celui qui écrit
le fou porte aux nues le
poids d’un monde
de cendres
je sais bien qu’il faut
tenir debout
tenir avec si peu d’amour
tenir avec la fièvre tapie au fond des yeux
un jour ils viendront avec
la corde
pour me pendre et il me
faudra vendre
chèrement
ma peau et ses cicatrices
dans ma chair résonnent encore
mes défunts amour
comme autant de traitres coups de couteaux
le cœur qui bat expulse le sang
par les blessures, sonnera l’heure du dernier
vers
et je finirai par oublier, nul pardon
nulle rédemption
nulle absolution, il me
reste la violence du désespoir
en guise de promesse
l’encre jure que la lumière
est éphémère
mais la douleur finit par s’estomper
à ce qu’il paraît
à déflorer de blanches feuilles d’innocent papier
je connais des nuits où les maux sont des sourires
je connais des nuits où les maux sont des sourires
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