- Je veux de la violence m’annonce
au sein d’une
nuit
d’hiver une brune
aux
yeux verts avec une jolie poitrine caché sous son décolleté
et,
en
repensant à cette phrase dans sa bouche,
le
souvenir brûlant d’une ancienne histoire s’impose
à
mon esprit fou apte aux digressions,
celle-là, brune aussi mais avec des
yeux noirs
comme le feu, me dit
aimer
la fessée tandis qu’elle me ramène
chez
elle. Nous marchons côte à côte,
je suis ivre de vodka, avide de
vivre,
je saigne encore d’une
vieille
histoire
d’amour,
il
doit être cinq heures du matin et je devrai
l’effrayer, pourtant (il a fallu
des
heures pour en arriver là),
j’ai
embrassé sa bouche il y a trente minute
sur la banquette en tissu d’une
discothèque
glissé
ma main dans son pantalon et sa culotte
dans
la rue il y trois minutes et
je
lui donne un mot de code pour tout arrêter en
un
instant si elle le décide car les femmes
devraient
toujours avoir un mot de code qui
leur
permette de tout arrêter à l’instant
où elles le décident tant pis
si cela doit te briser le cœur
et t’arracher l’âme,
et la brune l’utilise
pour
me tester lorsque nous commençons
à
jouer et aussi après le deuxième coup de
ceinture
sur son cul déjà rendu violet par
ma
petite main, je suis
le salopard que je dis être mais
je la
laisse fixer les limites du jeu et après
nous
buvons quelque chose sans alcool
sur
son canapé noir
et
elle dit en riant,
« c’était un chouette trip
tu es dingue mais c’était tellement bien »
et
une autre fois je la revois
et
c’est presque moins violent
là
aussi, elle hurle « je suis ta pute »
quand
je le lui ordonne et elle rit
encore
après et voilà comment nous devenons
amis et depuis nous ne couchons
plus ensemble
mais dans un bar
un soir,
je l’entend dire à ses amiEs
- lui ? Allez-y c’est le
meilleur !
et je
voudrais préciser que le sexe se fait
à
deux et que ce n’est pas gagné avec
n’importe
laquelle de ses copines,
mais
j’ai déjà entendu des filles avec
lesquelles
je me suis montré tellement gentil et
serviable
parler beaucoup plus mal de moi
alors
je
la laisse faire avec mon sourire idiot sur mes lèvres
et
les féministes voudront sans doute me purifier
par le feu du bûcher en lisant
ce
poème, mais c’est ainsi que je vis, âme libre
acoquinée
avec des âmes libres, le monde est ainsi fait
nous
ne pouvons tous être vêtus de blanc, là ou
je
marche je ne peux croire qu’à ce simple théorème
le
sexe est supérieur à l’amour puisque
le
premier se nourrit de fantasmes
quand
le second se berce d’illusions
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