mercredi 12 novembre 2025

Seuls les chiens savent aimer

un jour une femme m'a aimé parce que j'étais différent. Plus tard
elle m'a quitté car je n'étais pas comme les autres
et ensuite
chaque fois que j'accepte de poser mes miches dans une histoire "normale"
c'est à dire ou je n'aurais pas à dormir sur le ventre parce qu'un coup de couteau sous l'omoplate
dans son sommeil,
c'est toujours moins pire que l'amputation d'une bite avec des ciseaux de cuisine,
chaque fois, elles disent, non pas un type comme toi,
mème quand elles viennent me chercher

la différence ne paie pas
(mais la normalité est une prison)

et maintenant mon plan cul depuis vingt ans, elle s'est mise à aimer les claques dans la gueule quand on baise
et me dit tripper sur les pires trucs... (sans m'en dire plus hélas)
et une trentenaire m'envoie des photos de ses seins énormes dans un autre pays, parfois sous le soleil
parfois sans le soleil, et je songe que c'est vraiment cool pour un quinquagénaire laid comme moi,
et elle aussi, aime les trucs violents, ça me va, dans tous les cas
je m'adapte et je laisse vivre en moi le sourd désir de la fouetter avec ma ceinture un jour

moi je parle à une absence

et je dis, viens et je te brûle le coeur
viens et je lèche tes seins dans la rue, ta chatte s'ouvrira sous mes doigts contre un mur
viens
viens
viens
je veux juste que tu viennes près de moi et contre le béton, que tu viennes
puis, te dire que tu es belle et te laisser imaginer
que l'amour
existe après qu'il excite

pendant des années j'ai voulu remplir un vide en moi,
avec de l'alcool où
en évacuant ma semence au gout dégueulasse dans un mouchoir en papier ou 
dès que je pouvais sur un cul ou une jolie gueule
pendant des années j'ai cru que l'amour me sauverait, même après qu'il m'ait fait éclater en un
million de morceaux de verre
j'ai même cru que je voulais changer, vie normale, boulot normal, femme normale, voiture normale

mais à l'arrivée
c'est toujours le mème truc, tu te sens bien seul
tu te sens bien sans les autres
tu te dis, seuls les chiens savent aimer, et c'est une vérité
c'est parfois cool de pouvoir se branler quand on en a envie
de choisir quelle série de merde on va regarder et
de ne pas avoir à s'enfermer dans les chiottes pour lire tranquillement
tout comme
de pouvoir fuir ses échecs
et de ne pas s'inquiéter de l'accueil quand on rentre bourré chez soi
bien sur, c'est plus compliqué quand tu finis à l'hosto avec une sonde dans l'urêtre avec personne
pour t'apporter des fringues propres, du chocolat et te tenir la main et sécher tes larmes
quand l'infirmière vient
te prélever un peu de ton sang

merde bébé, j'ai besoin que tu aies une âmes, et un regard avec quelque chose qui te brûle dedans
j'ai besoin de douceur
et de rires
tu pourrais rire mème quand tu lécherais mes couilles avec application, 
simplement parce que tu ne comprendrais pas ce qui s'est passé pour que tu te retrouves là
dans cette position, à genoux, à faire ce que tu fais avec tant d'application et de plaisir

je ne veux rien attendre de toi et surtout pas de ce que d'autres (hommes, femmes, parents, amis) t'ont 
ancrée 
dans la tête
avec leurs délires égoïstes visant à te contrôler de manière plus ou moins malsaine

dans l'absolu, je voudrais que ta seule chaine ne soit que ton désir de rester près de moi,
malgré ma sale gueule, mon bide
mon manque de cheveux
mon caractère étrange et mes ronflements infernaux dus aux nombreuses fractures de mon nez tordu
merde, je ne t'en voudrais mème pas d'écrire de la meilleure poésie que moi

mais tout ça c'est du vent, 
les inutiles croyances et promesses d'un type qui, maintenant, reste sobre trop longtemps et cherche
de nouvelles formes d'adrénaline moins destructives pour le physique

passé six mois ou un an, les couples ne baisent plus aussi souvent, (du moins ensemble)
et les discussions se résument à expliquer à l'autre que ton quotidien sans lui est aussi merdique le sien
sans toi
Putain, je hais qu'on me raconte sa journée pourrie au boulot qu'on déteste

avec le temps, j'ai bien compris que
j'arrive presque toujours à moins m'ennuyer tout seul qu'à deux
et parfois, à baiser plus
et 
il faut regarder les choses en face, avec tout ce qui me brûle,
le seul truc qui me chagrine
c'est juste d'avoir passé l'âge de me réduire en cendres







mardi 4 novembre 2025

Halloween party 2025 (on préfère baiser)

Cette année, Halloween tombe un vendredi soir et nous sommes au restau.
Quand elle boit, elle monte la voix et tout en sirotant un verre, on parle de cul. elle me raconte des trucs
qu'on a fait, quand l'alcool ouvrait la porte à notre folie et qu'on partait dans la nuit. Il y a dix ans ou vingt
on était dingue. 
Maintenant, on boit moins souvent
(et on préfère baiser)

"on était en boite avec un groupe de gens que tu connaissais, ils te charriaient tous et toi tu as dit, je
m'en fous,
je parie que je suis le premier à foutre deux doigts dans une chatte cette nuit. Ils se sont tous payés
ta gueule, toi
tu m'as regardée et je t'ai fait un clin d'oeil pour te dire d'accord. Tu m'as doigté et il y a cette blonde,
coupe au carré, avec une cravate d'homme,
qui s'en est pris à toi. Elle a dit que tu ne pouvais pas faire ça, traiter les femmes comme des objets.
je lui ai dit, calme toi mœuf, j'étais ok pour qu'il le fasse. Mais ça ne l'a pas calmé. Perso, je crois surtout
qu'elle était jalouse."

Merde, je ne me rappelais pas ce passage de ma vie, mais cela ne m'étonne pas de moi.
Il y avait tous ces moments où les flammes s'emparaient de mon être.

et quand elle me décrit la fille, il me semble qu'il s'agissait d'une petite blonde adorable, avec des gros seins et des yeux de ce genre de vert pour lequel j'aime bien me faire du mal. Celle là, elle
me kiffait, effectivement. La preuve étant qu'il
s'est passé un truc entre nous, une nuit où j'étais salement bourré comme
à chaque fois que je sortais étreindre la mort alcoolique, et j'ai été tellement mauvais, que quand on en a reparlé, des années plus tard, elle avait préféré oublier. Rempli de vodka, impossible de la lever et j'ai mème raté son cuni, moi qui aimait
tant me vanter de ma technique. 
Moralité : Faut pas se mettre des défis, genre voir double, quand tu es un homme et que
tu dois trouver le clitoris !

A côté de nous se trouve un jeune gars, brun aux yeux noirs, il mange avec ses parents. 
- je crois qu'ont les a choqués dit-elle une fois qu'ils sont partis.
Je ne suis pas très surpris
ce ne sont ni les premiers, ni les derniers. Nous ne savons pas nous tenir.
- Il me dit quelque chose, je réponds, je l'ai déjà vu quelque part, mais je ne sais plus où.

Puis nous passons à autre chose. comme finir le repas et boire du saké. Puis, on baise en rentrant
 et on baise en se réveillant. C'est sale et violent. Elle aime comme ça.
Puis je la ramène à la gare à midi.
On s'embrasse doucement pour se dire au revoir.

Le dimanche, elle m'écrit qu'elle a encore envie.
et je pense à tous ces trucs qu'on te vend comme le meilleur chemin, l'amour, la vie à deux, la fidélité, le
mariage
etc... etc... 
pour finalement te sentir plus équilibré dans une relation libre avec
une sex friend que ça excite de se faire 
traiter de pute et qui réclame de la queue et des
claques au visage en plus de la fessée pendant la baise. 

Le lundi, elle m'écrit, elle veut que je lui fasse mal, elle a encore envie, et je la comprends, moi aussi j'ai encore envie
de lécher ses seins énormes et de l'entendre crier et tous les autres trucs qui se passent
quand on colle nos peaux et nos âmes folles, tout ces trucs qui te font 
te sentir vivant
alors mème que tu sais que le temps finira toujours par gagner et te réduire en poussière, peu importe
que tu t'économises ou pas.

et le soir, je me pointe à la pharmacie de mon quartier où je vais depuis deux ou trois décennies
pour récupérer la commande de mon traitement pour
le poumon. 

C'est un jeune gars, brun aux yeux noirs qui me le donne.

Alors, me dit-il, c'était bien cet halloween au restaurant ?
Et merde...
tout ça me semblait pourtant si parfait 









lundi 27 octobre 2025

Il arrive que je demande au soleil ce qui le pousse à se lever chaque matin.

j'ai été à mon rendez-vous, m'écrit-elle, la doctoresse m'a demandé - ces bleus sur le sein, c'est
quelqu'un qui vous les fait ? - j'ai dit que je m'étais pris un placard

J'éclate de rire en lisant son message

pas facile d'expliquer à son médecin traitant,
qu'on n'avait pas baisé ensemble depuis des mois
et qu'avec le temps, elle est devenu de plus en plus masochiste
de plus en plus cérébrale

avant, fallait juste la défoncer dans tous les sens

maintenant

elle aime aussi que je lui dise que c'est ma pute
que je claque son cul, sa magnifique petite gueule de chienne, ses seins merveilleux.

je débarque, shooté au viagra de contrebande, et je passe l'après midi à baiser avec elle

pourquoi crois-tu que je cours avec le chien, que je vais encore à la boxe ?
tout pour le cardio et prétendre que j'ai encore 20 ans dans un plumard. (on se ment tous à soi-mème,
seul l'objet du mensonge diffère)

pendant ce temps, d'autres pensent aux guerres, aux meurtres, aux factures, aux viols
aux gynécologues, au réchauffement climatique, aux bombes, à la fin du monde, aux enfants
de putes, à la vie après la mort, à la torture, à la maltraitance animal, à ce que méritent les curés
qui violent les enfants de choeur, aux dealers, à la vie avant la mort qui fait espérer que la vie après la mort sera meilleure, aux impôts, à se trouver un coupable pour excuser leur incompétence, aux additifs cancérigènes, à la folie, à l'ennui, à éventrer leur supérieur hiérarchique... 

putain, je n'ai aucun talent pour quoi que ce soit, le monde brûle et, de jour comme de nuit,
je ne pense qu'à baiser




samedi 18 octobre 2025

certaines cuites

certaines cuite ont plus de valeur que d'autres
et putain,
c'est bon
de se souler avec des vrais amis
des avec qui tu n'as pas besoin, forcement
d'être
fou

et juste, rire 

jeudi 9 octobre 2025

Deux minutes de franche rigolade

 Je suis en train de payer à la caisse d'un magasin bio et elle arrive vêtue d'une tenue d'employée et
d'un sourire magnifique. 

et merde me dis-je, elle est toujours aussi belle
yeux bleus, cheveux blonds, courts

il y a longtemps j'ai mis ma langue dans sa bouche, léché ses seins sur le canapé d'une boite gay
où nous étions les seuls clients, un dimanche,
c'était mon quatrième jour d'alcool, et le cinquième a eu raison de notre presqu'histoire.

J'aurai pu être fou d'elle
mais elle aussi ne m'a pas trouvé assez bien pour elle.
Peut-être que je lèche mal les seins,  mais plus surement, c'était le reste, moi.

elle est tout pimpante, rieuse, et son regard à toujours ce truc intense qui brûle là

on s'est croisé longtemps et
au fil du temps, elle me trouvait fou et vulgaire
où que je parlais trop bien quand il s'agissait de lui recoller les morceaux de son amour propre
que d'autres avaient brisé. Ça dépendait de ses besoins

je dis : et les amours, 
elle répond, ca va, je suis seule

question
- peut-on se moquer de toutes celles qui n'ont pas voulu de nous et qui finissent seules, fracassées
par d'autres ?

l'autre fois, quelqu'un me parle de celle qui fut mon grand amour, sans que je n'ai rien demandé

- elle est retournée vivre sa mère avec ses deux enfants.

question
- peut-on s'assoir sur le canapé de sa petite maison qu'on a finit de payer par miracle et se moquer
de celle qui disait "je n'aurais jamais rien si je reste avec toi" et qui vit maintenant chez sa mère ?

la réponse est oui
parce que c'est cool d'être un fils de pute revanchard
et que le karma, la vie, le destin, les emmerdes... quelque chose va bien finir par me retomber sur
la gueule, alors 
laissez moi deux minutes de franche rigolade

vendredi 3 octobre 2025

Ah si seulement !

tu ouvres la bouteille et prends le premier verre
tu veux devenir fou et que le nuit t'appartienne
je connais par coeur le jeu du démembrement cérébral
tu prends le second verre en connaissance de cause, c'est la que tout bascule
et tu enchaines les shots d'alcool dans tes veines
et tu sais bien à quel moment tu ne banderas plus
alors tu peux tout lâcher, puisque tu ne peux plus gagner au tirage
la folie dans les veines, plus besoin de briller dans leurs yeux mais c'est plus fort que toi
il faut que tu glisses ta langue dans leur bouche
et quand tu parles elles savent que tu es dingue, mais aussi, que tu sais ce qui fait mouiller
et comme tu n'en as rien foutre, d'être effrayant ou de séduire, ça fait de toi quelque chose
d'ambigüe qui n'a pas le bon visage
ô bordel divin
tu en voudrais une qui voit derrière les flammes qui dévorent ton regard
une qui trouverai une âme en toi
comme si la légendaire beauté intérieure servait à quelque chose
comme si tu n'étais pas laid en dedans, aussi
mais celles là, tu les a laissées sur la touche la plupart du temps, et si tu ne l'as pas fait
elles aussi t'ont trahi
tu n'as rien de glorieux, ton manteau n'est pas fait de lumière, tu n'es
rien qu'un tissu cicatriciel particulièrement développé et ce que tu appelles sensibilité est
une forme de lâcheté bien ancré dans ta façon de te mouvoir sur l'échiquier de la vie
si tu étais un riff de guitare, tu serais truffé de fausses notes, joué sur un instrument désaccordé
j'ai joui dans des bouches trop belle, ça m'a donné le gout du luxe
j'ai joui dans des corps dépravés, souillé des âmes égarées, tout ça était si beau, tellement
brûlant
mais ça n'est pas arrivé si souvent
pas aussi facilement que j'aurais voulu
et dans les hurlements que provoque ma folie, toujours la mème rengaine
pour que mon sexe je dégaine
ah si seulement Dieu, m'avait donné la beauté du diable !

samedi 27 septembre 2025

Premier jour de gastro

C'est la nuit et elle m'appelle en visio, 
je suis loin, en vacances, premier jour de gastro, 
elle est soule, déglinguée,
20 ans de moins,
elle n'a pas de drogue pour l'aider à gérer l'alcool, articule mal, boit du jaune, pur, au goulot
elle 
est belle, 
fracassée en dedans
passe du coq à l'âne, répète les mèmes histoires, m'en confie de nouvelles
montre ses seins,
son cul
sa chatte, ce corps est parfait
demande à voir ma queue, a priori je n'ai pas à rougir, remontre ses seins et son cul et
merde, cette fille est magnifique 
et possède un putain de cerveau de génie
ne peut vivre sans musique
et je me demande pourquoi les plus belles sont si souvent, les plus abimées
et je mate son corps, et elle dit, vincent, vient me sauter,
je n'ai pas demandé à mec de venir me sauter depuis des années mais je te le demande à
toi,
viens me sauter
et je n'entends qu'un appel à l'aide

qu'un appel à l'aide

mais elle parle de ma voix bizarre qui a un truc qui me va si bien
alors peut
etre
qu'elle a un peu envie de moi, mais je sais bien que tout ça...

un appel à l'aide

elle m'aime bien parce que, à l'époque, je lui ai dit que les hommes la briserait si elle les laissait faire
et que je n'ai pas essayé de la briser alors que je savais pertinemment comment
lui ôter ses ailes et la garder sautillante à mes pieds
ça ne fait pas de moi un type bien, au mieux, je suis juste un abruti qui a gâché son talent de manipulateur
parce qu'il trouve que ça manque de panache

et la nuit avance et je lui dis, essaie de ne plus te faire mal, et elle ne trouve pas ça si facile mais
au matin après avoir dormi
elle m'écrit qu'elle va chercher une nouvelle solution
et je réponds que c est une bonne nouvelle, et j'espère qu'elle va réussir

puis je vais chier liquide, la maladie et mes intestins me rappellent que le corps, toujours, prime sur les
vues de
l'esprit et la nuit reste en moi, et assis sur l'email blanc comme dans ma destinée,
toujours aucune idée sur la finalité du plan divin qui brise les jolies blondes et ravage leur âme
sans doute que Dieu boit des bières et fume des joints sur son nuage en pensant à autre chose
et que de temps à autre Il nous pisse sur la gueule car comme nous, il arrive toujours un moment où
il a besoin de se soulager