samedi 6 octobre 2012

Voler tes sourires

C’était à l’heure
où la nuit rend les armes,
Tu me ramenais chez moi,
assis
Dans ta voiture, le cœur
Battant à tout rompre, incapable
De trouver les mots, je disais
Tout et n’importe quoi en espèrant
Te voir sourire, j’étais à nouveau
Ce gamin timide et rougissant
Qui n’osait pas regarder celle qu’il aimait
En secret,
tout ma vie a été foutu par ce manque
De courage, cette absolue timidité devant
La beauté des femmes,
et quand
il faudra
quitter le bus en marche et aller claquer
une fessée amicale sur le cul de saint-pierre
je veux que ce soit comme ça, revenant
d’une soirée folle comme celle de la nuit
dernière avec les rires des amis accrochés
au coeur
le cul posé sur le siège
à côté de la fille que j’aime,  que ses yeux
soient la dernière chose que voient les
miens, et tant pis si ensuite, je brûle

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