Histoire de rester celui qui pisse contre le vent (à l’aimable attention de mes amis si désireux de me rendre propre sur moi)

Ne venez pas me faire chier

Avec vos idées préconcues,

Sur la manière d’écrire, de vivre,

De boire, de se droguer, de faire du sport

De gérer les histoires sentimentales, de se branler

Gardez aussi vos poèmes, vos lettres de relances,

Vos messages de sympathies en cas de problèmes

Et tout ennuyeux conseil qui vous viendrait à

L’esprit

bien entendu, je comprends que vous aimeriez que

je sois

plus aimé, plus apprécié, et c’est vrai que ma manière

de ne parler que de cul, pourrait mettre mal à l’aise

plus d’une nonne, mais j’avoue ne pas fréquenter

de nonne, Dieu a créé les putes, elles me suffisent

amplement,

sans doute que je présente mal, que je suis infréquentable

mais j’ai eu l’amour, et si je l’ai perdu, avant cela,

l’amour a pleuré de bonheur dans mes bras, deux fois,

aussi, je suggère aimablement à ceux qui n’ont jamais vu

celle ou celui qu’ils serrent amoureusement dans leurs bras

verser des larmes de félicité de me

lacher

la grappe pour se mettre

à boire de la vodka, péter à table et se parer

d’une moralité de  chat de gouttière

parce que franchement de mon point

de vue,

n’ayant créé aucune arme de destruction massive,

(ni même versé la moindre goutte du sang d’un innocent ou d’un coupable)

me réveillant chaque matin sans haine précise, en souriant

je me demande bien ce que je peux avoir

de si mauvais pour motiver ce désir

de me rendre plus compatible avec

la normalité et pourquoi ce serait

MOI qui devrait changer,

(même si je l’avoue,

en terme de questions

existentielles,

à cette heure du jour, ce qui me tracasse le plus

c’est de savoir si je dois appeler une des deux filles

aux

yeux

verts

que j’ai

embrassé

cette semaine, et si oui, laquelle ?)