mardi 31 juillet 2012

Toute la chaleur du monde entre nos mains


J’étais gosse et mon père n’avait pas encore fini de construire la maison mais
nous y vivions déjà, entassés à l’étage du bas et nous n’avions pas assez d’argent pour
changer la chaudière quand elle a explosé à moins qu’elle ne se soit contentée de rendre
l’âme,  je ne me souviens plus et je dormais sous l’escalier avec des tonnes de
couvertures et d’édredons sur le lit car il faisait très froid, peut-être moins dix ou
moins seize degré Celsius mais j’aimais ça car je me faisais des cabanes dans mon lit
et je m’inventais tous un tas d’aventure, avec mes peluches nous étions des héros
et c’est aussi cette année là je crois bien, Noël s’est pointé et nous étions tellement
fauchés que nous avons du ouvrir toutes les boites de pâtés que nous avaient offerts
mes grands parents maternels en guise de repas de réveillon. C’étaient des bon pâtés et
(sacrilège gastronomique) nous les avons mangé en sandwich avec des cornichons, mais moi
j’ai préféré mettre du camembert entre les tranches de pain et exceptionnellement mon père
m’a laissé veiller un peu plus tard que d’habitude et avec lui, ma mère et mon frère
nous avons regardé cette vieille télé noir et blanc qui venait je ne sais d’où et somme toute
c’était un chouette hiver et un chouette
Noël

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire