la nuit
descend enlacer la folie et
soudain
je me
demande comment
Je finirai,
j’imagine
alors un truc plus ou moins romantique
Dans un motel américain
Mon corps
gras et tatoué de femmes aux seins nus
posé sur un
lit aux draps sales, tachés du sperme
d’une
dernière branlette
Avec ma
main gauche sur un colt en argent près
de ma tempe
trouée, de la cervelle et
Du sang sur
le vieux papier peint,
Un recueil
de poèmes de Bukowski et un autre de Dan Fante
à portée
de mes yeux enfin vidés
de leur fièvre
Une valise
remplis de fringues froissées d’où
dépasserait
une bouteille de vodka aux
trois-quarts
vide
dans un coin, une femme de chambre
porto-ricaine
accrochée à
un crucifix pendu autour de son cou,
Encore sous le choc,
d’avoir
trouvé mon corps nu et sans vie au matin,
prierait pour mon âme sans rien en
connaitre
Des flics
en tenue et un photographe avec
Un vieil
appareil, un de ceux des fifties avec le flash
Sur le
côté, rond
Et chromé.
Trop habitué à la mort
pour aimer pleinement la vie, ils
resteraient
là à boire du café, blasés
et désireux
de rentrer voir leur femme
et leurs
gosses,
Cerise sur
le gâteau,
Il y aurait
une putain russe en minijupe
Interrogée pour la forme, elle
identifierait
mon corps, comme celui
du client
des quatre dernières nuits
Je ne le connaissais pas dirait-elle mais il a payé cash
à chaque fois... et sans rechigner,... Il était tellement gentil
Du vert de ses yeux coulerait une larme ou deux étrangement
sincères et
devant elle, un inspecteur en imper blanc cassé ferait semblant de
noter ses
déclarations dans
un carnet
noir
La grande classe !
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