je suis celui
qui a crevé les yeux
de l’amour
Avec la
mathématique précision de l’assassin
Affublé d’une sociopathie
sentimentale certaine
C’est tellement
simple de se voiler les sentiments
Jusqu’à
l’étouffement
En prétendant
que les femmes vendent leurs culs
et les hommes
leurs âmes
De prétexter que
le résultat du divin plan pousse le chaland
à porter
attention à l’offre de satan,
sans rire,
porté par une
ténébreuse colère qui dévore jusqu’à l’ambition
d’écriture, je
préfère le mot pute à « amour de ma vie »
et la sournoise envie
fait place aux subtils désirs, l’obscurité noie
la lumière sans
états d’âmes, délaissé et lassant
je suppute
le mal à chaque
endroit de peur qu’on me la fasse à l’envers
donne une
patinoire à un pingouin, il chiera sur la glace
Il se pourrait
qu’un jour à nouveau
Je m’obstine à
lécher des seins et adorer une bouche
qui dirait
qu’elle m’aime à en « mourir mais pas avant
d’avoir eu son plaisir »
quand tant
d’autres ont abandonné bien avant
d’en arriver là,
fuis devant la folie qui anime
mon regard quand
il faut
boire pour tuer
l’ennui des nuits
et je volerais
le cœur léger
riche de cet
amour dingue dérobé sans dérobades
mais je reste
celui qui a crevé les yeux de l’amour
d’un geste cynique
je me suis vu
juge inique, sans doute une histoire de jalousie
rien de plus,
quelque chose
comme une guerre intérieure que j’ai déjà
perdu,
lécher une fente
humide au rythme
d’affamés
gémissements peut
se révéler une
délicate et
nécessaire torture qu’implore l’objet
de ses
attentions
mais
moi je suis celui
qui eut
l’impudence de rêver les yeux de l’amour,
Mortel erreur
et vint l’heure
du châtiment, c’était
un samedi et le
soleil brillait, le crime nécessite un décor
et une victime,
je préfère m’arracher le cœur
plutôt que de verser une larme de
plus mais
je dois confesser ta beauté
alors si toi
aussi tu décidais de m’ouvrir les veines
Fais-le d’un délicat baiser de vampire
Dans tout
meurtre réside une part de sincérité
J’imagine en souriant
que
Le faux blond de tes
cheveux
en est la preuve
t’ai-je déjà
confié l’indécence de tes refus ?
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