Et merde, sale temps pour la
littérature
J’ai appris la nouvelle avec consternation
Dan Fante,
l’homme qui sculptait du
métal en fusion à chaque ligne
s’en
est allé au Paradis des Héros
Ce gars avait une paire de
couilles énormes
Bien plus énormes que tout ces gens propres sur
eux
Qui nous expliquent dans la télévision à quoi devrait
ressembler
L’Écriture, leur manière sans
saveur ni flammes
de se masturber sur la page
blanche sans jamais avoir pris
le moindre risque sinon
changer la cartouche d’encre bleu
de leur stylo Montblanc
quand vient le moment
de signer de délicates
dédicaces
Maintes fois,
il avait plongé tout au fond
et là,
il avait brulé
Combien d’allers simples
directement dans le souffre
De la folie ???
Chien fou noyé dans le mag-dog
20-20,
il en avait ramené un
langage et, d’avoir si souvent
perdu son souffle
au milieu de ses sombres ténèbres,
une facilité à trouver l’étincelle de lumière
à chaque phrase
la rédemption par les mots
entre ses mains, un Bic jetable et une feuille de papier
devenaient une arme de
précision, de quoi flinguer
tous les noirs corbeaux
perchés
sur de vains épouvantails bien pensants
Sale temps pour la littérature
Tous les mauvais écrivains
savent bien que les snipers
-ceux qui font mouche à chaque tir-
sont si rares
Et maintenant, il ne reste
plus grand monde…
Putain, j’ai toujours eu peur du vide
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire