Autour de moi, peu de
gens savent que j’écris
conséquence de mon désir d’anonymat,
les femmes pensent que
je suis fou à lier, alors
que celles qui connaissent mon secret
pensent que je suis un génie fou à lier, la difference
est infime me diras-tu,
mais j’ai plus tendance à coucher
avec cette dernière
catégorie de femelles qu’avec la première...
Ceci dit, mon fan club étant
des plus restreint, autant ne pas tabler
sur mon habitude de pondre des mauvais
poèmes pour réchauffer
mon plumard
Néammoins, une blonde splendeur qui me fait la bonté de
me lire m’a envoyé
des photos d’elle en
sous-vêtements l’autre jour, et soudain
ma poésie qui n’est pas la tienne trouva sa justification
et tu me diras qu’on n’écrit
pas pour recevoir des photos de beautés en lingerie
mais j’ai déjà eu des raisons de vivre plus futiles, de
toute façon
écrire ne
nécessite que de la déraison
et après tout
quoi de plus beau que
l’invitation au plaisir que représente une
demoiselle nue ou presque ?
pour beaucoup d’entre nous, la simple certitude de tirer
son coup
le soir, nous aide à
supporter l’enfer d’une journée à l’usine, la haine de la foule
le manque d’argent, les mensonges des politiques, les
voisins et le volume
de leur télé poussé au
max après 22 heures... Toute l’ordinaire folie de cette société moderne
(dire que nous étions fait pour courir dans les plaines
et dormir dans les arbres)
Et pour ceux qui comme
moi, endurent un long, long, long celibat, la certitude plus ou moins illusoire
que nous allons tirer un coup de nouveau UN JOUR OU L’AUTRE
nous tient entre deux verres de vodka.
la nuit dernière, comme trop de vendredis,
j’étais soul,
et aujourd’hui, je pense à cette rousse aux yeux bleus
verts croisée
dans l’obscurité, mais
c’est sur les photos
de la fille en
sous-vêtements que je me branle, je songe profiter de ce poème pour lui
demander
de m’envoyer une bande
son où elle se caresse
on ne connait jamais
vraiment une femme
tant qu’on ne l’a pas
entendu jouir,
(et aussi tant qu’on ne l’a pas vu pleurer mais j’en
parlerai dans un autre poème
ou peut-être pas), peu importe qu’elle
murmure mon nom ou celui
d’un autre, ou d’une
femme, qu’elle me donne envie d’elle me suffit amplement
Bien sur, j’espère qu’un jour on baisera elle
et moi, je reste un
homme
et pas des plus fréquentables
En conclusion je dirais
que parler de cul et d’alcool ne fait pas de moi
un immortel poète, personnellement je n’ai jamais cru
être un genie, mais je l’ai souvent pretendu
dans notre monde le paraitre est essentiel et
ça me permet de ne pas m’emmerder
avec les règles de ponctuation, peu importe la forme que
prend ma folie
rien
n’est plus libre que la folie
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