Elle enfile
une petite culotte noire et rose
et jaune et
blanche, avec « be my sushi »
écrit
dessus et des dessins
de sushi
imprimés un peu partout pour
illustrer
le texte,
et,
lubrique, je songe qu’elle est comme un menu
de
restaurant japonais en beaucoup plus
sexy
appétissant
je fais des
photos pendant qu’elle se brosse
les dents
dans le salon, dans la lumière,
des photos
d’elle
dans une
petite culotte avec écrit dessus
« be my sushi » et elle
rit
ses cheveux
sont longs noirs et rouge
et en
désordre
«je connais ce corps me dis-je
tout ça m’a appartenu, le temps
de quelques instants,
mais tout
ça va partir et disparaître
parce-que tous les instants
aussi beaux
soient-ils finissent par partir et disparaitre »
Elle
virevolte devant
l’objectif
le temps
de trois au
quatre clics avant
d’aller
rincer sa bouche,
et je
réfléchis à ce truc entre nous, ce truc
qui
connecte sa beauté à ma folie,
ça dure
depuis un moment, cette manière de
se
chercher, ce désir sous-jacent
j’aime ça
et je crois que ça lui plait
aussi,
il fallait
bien qu’on se trouve
le temps de
quelques
instants
Elle finit
de
s’habiller
et je
l’emmène dans un salon de beauté
et pendant que je bois un café
chez une
amie, quatre jolies mains courent
sur son
joli corps. Ensuite je viens
la
récupérer et nous allons manger
dans un
restaurant, c’est l’hiver
mais il
fait soleil et la serveuse est
blonde avec
des yeux verts me semble-t-il,
et nous
mangeons avec appétit et elle
me parle
d’elle et ce n’est ni triste
ni
ennuyeux, elle sourit et rit souvent
quand elle
parle, dans son regard noir, je vois
des
cascades d’étincelles et
rien n’est compliqué,
et toi, tu
as des projets, des rêves ? demande-telle,
et je finis
par parler
avouer un
secret ou deux car c’est une fine
négociatrice, têtue comme pas
possible
quelque
soit le temps que ça prend, elle obtient
toujours ce
qu’elle veut
et elle lit
un poème sur mon téléphone, un
poème qui
raconte une soirée
passé ensemble, nos premiers
baisers et sa manière bien à elle
de mener le
jeu, elle est la fille qui décide
mais il ne
faut jamais lui courir après, la séduire
c’est
une course
sur un fil d’acier tendu
au dessus
du précipice mais quoi qu’on dise
je suis bon
aussi à ce jeu là
Elle lit le
poème et rit
puis
je la
ramène en ville,
il y a a
une amende sur le pare-brise
de sa blanche voiture, comme
chaque fois
qu’on se voit, je
l’embrasse
une dernière fois et encore
une
dernière fois parce-que j’aime
l’embrasser
et puisqu’il faut
bien que
quelqu’un le fasse je pars
et
disparaît en premier, laissant
derrière-moi
sa magie et ses cheveux longs avec
du rouge
dedans, son joli petit corps et sa
culotte
noire et rose et jaune et blanche
avec écrit dessus, « be my
sushi »
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