J’ai
prostitué mon âme dans des usines
froides,
dans des entrepôts gris,
prostitué ma queue dans des bouches
menteuses mais
aguichantes
j’ai laissé
un peu de moi dans tout ça,
parce-qu’il faut survivre,
parce-qu’il faut baiser,
je suis
sans doute pire que la plupart
j’ai peu de
morale, j’appelle ça être libre
je ne me contente jamais
du minimum, j’appelle ça la rage de
vivre
j’aime le
goût d’une chatte humide vissée
sur ma langue,
j’aime
griffer,
je suis ce
que je suis,
le plus timide des hommes
sans le feu de la vodka dans
mes veines,
peu importe
ce qu’on dit de moi
peu importe
ce qu’on pense de moi
vrai ou faux
bien ou mal,
je suis sans doute celui-là aussi
moi,
le sale type fasciné par
la beauté des femmes
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