mercredi 9 octobre 2013

Un jour les groupies m’enverront des photos d’elles nues

je rentre de deux nuits brûlantes comme la foudre quand
elle s’acharne sur un cœur, je rentre et lorsque j’ouvre
les yeux il y a encore la douleur et les mains
qui tremblent, et la fille que je ne connais pas
m’a laissé son rire et sa voix dans mon
e-mail, il y a des voix
qui m’apaisent, il y a des rires qui éclairent
            là où les ombres croient régner en maitre
elle aime la vodka et
une fois elle a enregistré un poème et
            quand je l’ai écouté, sa voix,
            wow,
j’aurai pu pleurer, mais vu que
j’avais écrit le texte, j’ai refusé de me la jouer
prétentieux sensible, ce qui m’étonne de moi, je ne devrais
pas en parler, on pourrait croire que j’ai changé
que je me ramollis et
maintenant elle me dit « écrit pour moi »,
et elle m’envoie une photo et je me dis
un jour les groupies m’enverront des photos
d’elles nues, parce que j’aime bien avoir
un côté rock star arrogante le dimanche après midi
quand la gueule de bois danse en chantant sur
mon crâne, on ne devrait pas parler comme
ça de celles qui éditent vos poèmes mais les femmes
aiment ceux qui osent, et sur la photo
ses yeux sont verts
et il y a une profondeur dans ce regard là
j’aimerai connaître le secret qui
se trouve derrière
et celui qui doit mordre
et griffer sa blanche peau doit être bien chanceux
et bien sur, incorrigible, je me demande, quelles sont
les caresses et les mots qui peuvent
voiler ce regard comme je voudrais connaitre tout ce qui la brûle
il y a sans doute des cicatrices caché quelque part au fond de son rire, j’espère
que le soir, quand elle s’endort, des lèvres aimantes se posent
sur ses plaies, sans doute qu’elle aussi a besoin de douceur,
mais je parierais que c’est la violence de la passion qui allume son
                        regard
            tout ce qui brûle et déchire fait battre les cœurs des verts regards
            certaines âmes ont besoin de plus d’amour
            certaines âmes ont soif de vivre,
l’intensité, voilà toute la différence
le feu, voilà toute la chaleur et voilà ce je que lis
            dans le regard vert d’une inconnue
allongée dans l’herbe, et la vie vaudra toujours
la peine d’être vécue tant que dansera cette étincelle de danger
dans le vert des regards

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