samedi 26 octobre 2013

Botter en touche (il y a des nuits où on boit vraiment trop)

Tu sais, j’y ai pensé dans la journée en plus dit-elle

nous parlons de la fois où elle devait venir me sucer le soir
mais où elle n’est pas venue, ma vie ressemble
souvent à ça, les femmes ne viennent pas
je rentre tout juste d’Allemagne,
la routine m’attendait
dans mon salon comme une infirmière
à domicile, celle qui te plante une aiguille
dans ton cul quand tu as une peur panique des
piqures et maintenant je suis de nouveau
trop soul, la doctoresse m’a parlé de
mes gamma GT avec un air grave cette semaine,
bon, on ne peut pas
être parfait partout, au moins ça me donne
une crédibilité de pornopoètefouetalcoolique, je ne sais pas
quoi faire de mes dix doigts, j’ai envie
de me faire mal,
(l’amour n’existe pas
                        il arrive que la folie soit une libération)
comme un éclair dans le brouillard,
il y a peu,
une jolie fille m’envoie une photo
de ses yeux gris
            et je sais qu’elle n’a pas menti,
elle me parle d’exclusivité, de sa culotte trempée et se dit bouleversée
par mes mots, moi j’aime ses lettres et je songe à la mordre au creux
de son épaule tout en plongeant
en elle, j’aimerais que ce soit violent, le sexe se vit comme une blessure
mais je ne crois pas que je puisse
être exclusif à nouveau, j’ai déjà payé ce prix là, ceci dit
j’aime bien griffer les peaux et les cœurs et je me doute bien
qu’un jour ou l’autre, je finirais encore au bout d’une laisse
            une brune aux yeux bleus me conseille ne pas jouer
            avec elle
-       tu vas perdre !
du coup, je tente l’esbrouffe
-       j’en croise des centaines par an des comme toi je réponds,
-       il n’y en pas d’autres comme moi
je la laisse dire, elle a raison, elles sont toutes uniques
            mais généralement, elles commettent
les mêmes erreurs, ça les rend prévisibles, je songe à clouer
ma main sur le mur, juste pour qu’elle ne tremble
plus, j’aperçois le visage de la fille
aux yeux noirs
que j’aurai pu aimé tellement fort l’année dernière
aurait-elle apaisé
mes brûlures ?
je crois que vivre est plus important
qu’aimer, à moins que ce
ne soit le contraire je peux écrire des conneries
qui n’ont aucun sens toute la nuit, je sais
bien que j’ai voulu mourir par amour
peut-être étais-je faible
            peut-être ai-je rendu l’amour réel
voilà la réponse à mon interrogation
il est temps de raccrocher les gants pour la soirée,
            là où je me rend, il y a de l’alcool et peut-être des filles pas faciles
( elles ne sont jamais facile
quand il s’agit de moi, peut-être parce-que je bois trop où
peut-être est-ce la raison de mon penchant pour la vodka) mes yeux sont rouges,
je ne crois pas que demain sera différent, mais on ne sait
jamais, Dieu botte-t-il en touche pour sauver le match ? il me prend
l’envie subite de conclure ce poème sur la non-exclusivité de l’artiste encore
soul
de
la
veille
par un smiley,
                                                je suis une âme libre, je le fais :-)

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