Devant
l’écran de l’ordinateur, là ou courent les mots,
rongé par les vapeurs de la nuit,
vivre c’est mourir me dis-je, puis je l’écris
Quand tu as tout perdu sur le ring, tu peux tout donner sur
le papier
en ce moment il y a des filles aux
yeux verts qui sourient
près des cicatrices
et celle-là
me fait « chante un poème juste pour moi, ça me fait rêver qu’on écrive
pour moi »
et je lui en envoie un
qui parle de son regard et de
l’étincelle qui vit là
et elle ne
m’envoie pas de photo d’elle nue pour me remercier,
mais on
dirait que j’ai trouvé les mots
(il arrive
parfois que je trouve les mots), j’ai si
souvent
dansé sur
la peau de l’ours sans l’avoir tué, si longtemps
que je n’ai
pas griffé au cœur, voilà le jour qui se meurt à son tour
la solitude
se fond dans l’obscurité pour m’étreindre,
dans sa panière le chien rêve de forêts
humides et de course sur un tapis
de mousse
et moi, le corps usé
le cœur
étreint par cette envie de battre encore un peu plus fort,
j’attends un soleil, une flamme,
quelque chose qui me
remue des
tripes à l’âme, ce qui me brûle ce n’est ni l’obscurité
ni mes
défuntes et mensongères histoires d’amour, ce qui me brûle
c’est ce
sourd besoin de poser des mots, de boxer la vie
à coup de syntaxe, enchainer les
coups au visage de l’existence comme
elle
enchaine les coups tordus, cette nuit, l’espace d’un instant, j’ai volé
les lèvres d’une fille aux yeux d’émeraude dans le dos
tourné de celui qu’elle aime
mais qui ne
l’aime pas, (tu connais l’histoire). Elle a pris mon numéro de téléphone et m’a
dit qu’elle
ne
m’appellerait pas pour coucher avec moi mais pour parler car je suis drôle
et elle ne
mentait surement pas, avec le temps j’ai noté que les femmes préfèrent très
régulièrement coucher avec des mecs tristes et prévisibles
qui jamais ne mordent leur peau jusqu’au sang
pendant l’amour
et celles
qui agissent ainsi et liront cela prétendront que cela n’est pas important
et
les autres se demanderont si mes baisers ont véritablement
un goût de flammes
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