Berlin,
salon du cul, je livre des t-shirts et je fais
des photos
et toi, sur le stand, au milieu
d’autres bombes anatomiquement prêtes à exploser,
tes yeux intensément verts et tes
seins
énormes
pas une
once de silicone, pas même dans tes lèvres
de la musique douce dans tes rires,
l’insolence
de tes dix neufs ans et moi qui tombe
toujours
amoureux des putes, je me demande bien
pourquoi je
t’ai approchée, pourquoi je t’ai portée
dans la rue
il y avait les rires et j’aurai du avoir 20 ans,
les types comme moi connaissent les
règles
sur le bout
des doigts, les types comme moi savent
qu’à ce jeu
là, il y a toujours un cœur qui finit éclaté (le notre
le
plus souvent)
les types comme moi, égoïstes et
fous savent comment garder
intacts
leurs cœurs,
(ils apprennent avec le temps)
mais que faire quand il y a ta folie prête à traverser
la ville pour du chocolat,
« emmène-moi » m’as-tu demandé
et putain
que c’était drôle, toi
et moi unis dans une
complicité
comme deux amants dont les corps se connaitraient
sur le bout de la langue, les gens
aussi riaient
à notre approche et je savais aussi
que
les types comme moi
ne peuvent tomber
amoureux
des gamines
de 19 ans, pas
plus que
des gamines de 30 ou 40,
mais nos
rires dévoyés étaient…terriblement simples, et ok, soyons
clair, je
t’aurai donnée quelques années de plus,
et tu suces des queues pour gagner
ta vie,
tu n’as rien d’une
innocente enfant
tu es juste la cristallisation du
désir dans un corps de déesse
et bordel,
rien à foutre de la morale, des règles, de ce
qui se fait
ou ne se fait pas, actrice porno tu es, cinglé je suis
le reste je m’en balance, j’ai
toujours aimé brûler
et maintenant je suis
de retour
chez moi, loin du stand où tu balançais ton cul
de déesse juste sous mon œil
enflammé,
à écrire ce poème qui raconte les
affres
des
sentiments dans lequel plonge le vieux pervers quadra et alcoolique,
plus de 1000 photos sur ce stand, et
quelques unes avec
toi et moi,
tes délicieux yeux verts et me voilà qui me dit que vieillir
est trop
injuste, quand le cœur est fou, peu importe la raison de sa démence
le désir compte, et la
suite aussi, je la connais trop bien
il va falloir me guérir encore une
fois, je sais faire
et le plus tôt sera le mieux, mais
je prends mon temps
j’aime la
simple idée
que le son de tes rires
va me hanter encore
quelques
nuits
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