mercredi 23 octobre 2013

Elle s’explose au Jack quand je tourne à la vodka


Berlin, salon du cul, je livre des t-shirts et je fais
des photos et toi, sur le stand, au milieu
d’autres bombes anatomiquement prêtes à exploser,
tes yeux intensément verts et tes seins
énormes
pas une once de silicone, pas même dans tes lèvres
            de la musique douce dans tes rires,
l’insolence de tes dix neufs ans et moi qui tombe
toujours amoureux des putes, je me demande bien
pourquoi je t’ai approchée, pourquoi je t’ai portée
dans la rue
 il y avait les rires et j’aurai du avoir 20 ans,
            les types comme moi connaissent les règles
sur le bout des doigts, les types comme moi savent
qu’à ce jeu là, il y a toujours un cœur qui finit éclaté (le notre
                                                                                    le plus souvent)
            les types comme moi, égoïstes et fous savent comment garder
                        intacts
                                    leurs cœurs, (ils apprennent avec le temps)
mais que faire quand il y a ta folie prête à traverser
la ville pour du chocolat, « emmène-moi » m’as-tu demandé
 et putain
                        que c’était drôle, toi et moi unis dans une
complicité comme deux amants dont les corps se connaitraient
            sur le bout de la langue, les gens aussi riaient
à notre approche et je savais aussi que
les types comme moi
                        ne peuvent tomber amoureux
                                    des gamines de 19 ans, pas
plus que des gamines de 30 ou 40,
mais nos rires dévoyés étaient…terriblement simples, et ok, soyons
clair, je t’aurai donnée quelques années de plus,
            et tu suces des queues pour gagner ta vie,
                        tu n’as rien d’une innocente enfant
            tu es juste la cristallisation du désir dans un corps de déesse
et bordel, rien à foutre de la morale, des règles, de ce
qui se fait ou ne se fait pas, actrice porno tu es, cinglé je suis
            le reste je m’en balance, j’ai toujours aimé brûler
et maintenant je suis
de retour chez moi, loin du stand où tu balançais ton cul
            de déesse juste sous mon œil enflammé,
à écrire ce poème qui raconte les affres
des sentiments dans lequel plonge le vieux pervers quadra et alcoolique,
            plus de 1000 photos sur ce stand, et quelques unes avec
toi et moi, tes délicieux yeux verts et me voilà qui me dit que vieillir
est trop injuste, quand le cœur est fou, peu importe la raison de sa démence
                        le désir compte, et la suite aussi, je la connais trop bien
il va falloir me guérir encore une fois, je sais faire
et le plus tôt sera le mieux, mais je prends mon temps
                                                                               j’aime la simple idée
que le son de tes rires
va me hanter encore
                        quelques
                        nuits

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