dimanche 26 février 2012

Presqu’une seconde chance

Elle s’est assise dans le restaurant
Et je l’ai reconnu tout de suite,
Bien que nous ne nous soyons pas
Vu depuis presque quinze ans

Nous étions jeunes et
nous travaillions ensemble,
Elle portait souvent des robes
Qui moulaient un corps plus parfait
que tous ceux que j’avais jamais imaginé,
et chacun de ses mouvements affolait mon désir

Plusieurs fois elle m’a ramené
chez moi ou m’attendait une autre
et pour la remercier, avant de sortir de
sa voiture,
je devais l’embrasser à un endroit
bien précis à chaque fois,

        La joue, le menton, le sein droit
        Le sein gauche, l’autre côté du menton
        L’autre joue, puis la bouche

un jour en discothèque elle a dit
qu’elle ne se souvenait plus
de ce jeu qu’elle avait elle-même
imaginé
alors
J’ai refait tout ce parcours
Pour qu’elle n’oublie plus
Et elle a rougi

une autre fois
dans la réserve
elle était sur la mezzanine
Et j’ai plaisanté en disant :

        Je me cache sous l’escalier
        Pour mater sous ta jupe quand
       Tu descendra

Et elle a répondu :

        Alors je descends !

et elle est descendu et je suis resté les yeux levés

je l’adorais et j’ai eu si souvent envie d’elle
en secret, il y avait une sorte de jeu entre nous
et j’aimais sa manière de toujours rire
même de ses problèmes
elle était ironique et son sourire
et ses yeux me transperçaient
et j’aurai du être son amant,
ou plus, car elle était merveilleusement
folle et fraiche, je l’ai revu hier
et c’est tout un pan de ma vie
qui est revienu me frapper en plein visage,
on ne retourne jamais
en arrière, on ne change jamais le passé
mais aucun doute, si un homme ne l’avait pas
accompagné, j’aurai tenté de lui prodiguer
toutes les caresses que, trop timide, je n’avais
jamais eu le courage de lui offrir,

elle,
toujours si drôle, joueuse
et belle,
l’image même de ce qui manque dans ma vie

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