Tu aimes
peut-être les âmes cassées
et je ne sais ce que tu trouves
à mes
lèvres
jolie chose capricieuse
je devrai
te fuir comme on fuit un incendie
quand on sait que l’orage ne nous
sauvera pas
À trop
jouer avec ton feu
je finirais bien esclave
des
étincelles qui courent
sur le satin de ta peau et
de l’art
que tu possèdes
de rendre magique chaque instant
et sans doute ne voudrais-tu pas
m’abimer un
peu plus, mais ce ne serait pas bien
grave, j’ai
toujours clamé vouloir mourir
d’avoir trop vécu
piqué
au flanc et
au dos,
vois les coups de couteaux un peu
partout sur mon âme mais
ne
t’effraie pas
j’oscille
entre ombres et lumières
quand le déséquilibriste chute
le démon
des mots avale sa pitance
c’est ta beauté et quelque chose
dans tes
yeux, c’est la force et la fragilité
derrière,
tout ce que
tu caches de toi
ces petites
cicatrices
que tu ne confies pas et tes rires aussi
c’est
peut-être ça qui pourrait
me tuer et
ce serait toujours mieux
que la
solitude ou m’éteindre en gémissant
étendu sur un
lit d’hôpital
à cracher
de noirâtres derniers souffles de vie
sur un
mouchoir blanc
sans rien d’autre que de l’amertume
pour remplir un cœur
que la fièvre aurait déserté
tu aimes peut-être les âmes cassées
moi j’aime
quand tu ris, quand tu n’aimes pas
que je te
regarde marcher devant moi, quand mes yeux
capturent les flammes qui embrasent
ton regard, tu es ma préférée
et ce n’est pas pour rien
Seul un
poignard de pur argent perce le cœur
d’un
loup
et voilà que je désire
m’immiscer dans la chaleur de ton
humidité,
me nourrir
de tes gémissements comme le junkie
vit pour son shoot, laisser
s’accélérer ce morceau
de toi qui cogne à l’intérieur de ta
poitrine,
j’ai besoin
de t’entendre me dire « ne faiblis pas »
j’avais
promis, aux Déesses et aux Anges que plus
jamais
personne ne pourrait m’approcher et
te voilà,
délicieuse,
tu es le
danger mais tu n’es pas le venin
Peu importe
mes peurs,
je me revois tout en bas, ravagé et
minable
suppliant
la mort de me délivrer
et ici, devant toi, le feu au bout
des yeux
je suis
tellement debout avec la vie dans chaque mot
la vie dans chaque caresse sur tes
petites fesses
blanches sous la jupe
bleue
et je suis
dingue de tout ça et tout ça
ce ne sont que les
divagations
d’un sale type
au visage amoché par les coups de l’existence
mais tu m’as approché de près,
côtoyé ma folie et
tu n’ignores
pas que je préfère vivre ainsi ni que je saigne
tout ce qui vit en moi me brûle
quand
il s’agit de toi, dis-je avec ironie,
c’est
juste un peu plus
chaud
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire