mardi 18 mars 2014

Ma préférée (Tu aimes peut-être les âmes cassées)

Tu aimes peut-être les âmes cassées
            et je ne sais ce que tu trouves
à mes lèvres

            jolie chose capricieuse
je devrai te fuir comme on fuit un incendie
            quand on sait que l’orage ne nous sauvera pas

À trop jouer avec ton feu
je finirais bien esclave
des étincelles qui courent
sur le satin de ta peau et
de l’art que tu possèdes
            de rendre magique chaque instant
            et sans doute ne voudrais-tu pas
m’abimer un peu plus, mais ce ne serait pas bien
grave, j’ai toujours clamé vouloir mourir
                        d’avoir trop vécu

piqué
au flanc et au dos,
 vois les coups de couteaux un peu
            partout sur mon âme mais
ne t’effraie pas
j’oscille entre ombres et lumières
             quand le déséquilibriste chute
le démon des mots avale sa pitance

            c’est ta beauté et quelque chose
dans tes yeux, c’est la force et la fragilité
derrière,
tout ce que tu caches de toi
ces petites cicatrices
que  tu ne confies pas et tes rires aussi
c’est peut-être ça qui pourrait
me tuer et ce serait toujours mieux
que la solitude ou m’éteindre en gémissant
étendu sur un lit d’hôpital
à cracher de noirâtres derniers souffles de vie
sur un mouchoir blanc
            sans rien d’autre que de l’amertume
pour remplir un cœur
                                    que la fièvre aurait déserté
           
            tu aimes peut-être les âmes cassées
moi j’aime quand tu ris, quand tu n’aimes pas
que je te regarde marcher devant moi, quand mes yeux
            capturent les flammes qui embrasent
ton regard, tu es ma préférée
et ce n’est pas pour rien
Seul un poignard de pur argent perce le cœur
                                                                        d’un loup

            et voilà que je désire
            m’immiscer dans la chaleur de ton humidité,
me nourrir de tes gémissements comme le junkie
            vit pour son shoot, laisser s’accélérer ce morceau
            de toi qui cogne à l’intérieur de ta poitrine,
j’ai besoin de t’entendre me dire « ne faiblis pas »

j’avais promis, aux Déesses et aux Anges que plus
jamais personne ne pourrait m’approcher et
te voilà, délicieuse,
tu es le danger mais tu n’es pas le venin
Peu importe mes peurs,
            je me revois tout en bas, ravagé et minable
suppliant la mort de me délivrer
            et ici, devant toi, le feu au bout des yeux
je suis tellement debout avec la vie dans chaque mot
            la vie dans chaque caresse sur tes petites fesses
                        blanches sous la jupe bleue
et je suis dingue de tout ça et tout ça
                        ce ne sont que les divagations
d’un sale type au visage amoché par les coups de l’existence
            mais tu m’as approché de près, côtoyé ma folie et
tu n’ignores pas que je préfère vivre ainsi ni que je saigne

tout ce qui vit en moi me brûle
                        quand il s’agit de toi, dis-je avec ironie,
                                    c’est juste un peu plus
                                                                                        chaud

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