Encore une
boite de nuit,
trop vieux, je n’ai plus rien à
faire là
(mais le
jeu des comédiens nécessite un théâtre)
encore une
fois
de la vodka
plein
les veines et les yeux,
(peu importe la durée de l’exécution
chaque suicide à son instrument)
encore une
fois des jolies filles autour
(les jolies
filles sont aussi
des tentatives
et des instruments
de suicide)
celle-là n’est pas des moins belles
avec sa
peau caramel et son goût pour
les
rires
elle me
parle à l’oreille
- tu sais, Vincent, si tu avais dix ans de moins,
c’est toi
que j’épouserai
dix
verres et dix ans
de trop,
j’ai encore faim d’amour comme un
adolescent
encore faim de vivre
comme un dingue
encore faim
de gloire comme si je n’avais rien appris
de l’éphémère et de la vérité
dix ans et
dix verres de trop,
toujours prêt à dévorer le monde,
mais rien ne vient
sinon cette soif que
j’étanche avec les mensonges
de
l’alcool fort
pour oublier qu’il est déjà trop tard
pour oublier qu’il est déjà trop tard
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