Et voilà,
je suis dans la voiture
de la fille avec la bouche en forme
de cœur
avec son sourire, les étincelles dans le noir
de son
regard, de l’alcool en illégale quantité
dans mes veines
bleutés
« je n’arrive pas à te cerner
tu leur dis
ça à toutes »
je songe
qu’elle est ma préférée
que je ne dis jamais ça aux autre
j’ai aimé
ma tueuse à en crever mais j’avais
d’autres mots à lui murmurer pendant
son sommeil
et je me fous de ma tueuse
la fille avec la bouche en forme de
cœur
justifie
chaque seconde de ma solitude, chacun
de mes
échecs jusqu’à elle,
il y a
cette nuance de lumière quand
ses yeux
déchirent
mes
prunelles
elle est un moreau
de soleil dans l’obscurité
de mes
nuits
Au bout de
la mienne, sa bouche est de la lave
en fusion,
je voudrais lui mordre
le cou et
lui crier qu’elle est plus importante que
le jour, plus belle que tout ce
que j’ai pu
tenir entre mes mains usées par le poids
de la folie, il suffirait de peu
pour qu’elle devienne
nécessaire,
plus ancrée dans ma peau que tous mes tatouages
« il faut que tu arrêtes de te détruire,
dans cinq ans
tu ne
pourras plus écrire, tu n’auras plus rien, ni foie, ni cerveau
un soir je t’attendrai chez toi, tu
devras me promettre
de ne pas
boire, pas un seul verre, tu rentreras directement après
le travail et
si tu me
dis que tu n’as pas bu, je te croirais »
« je le ferais, je réponds, et
ce n’est pas important que je t’ai
ou non ce
soir là, tu ne seras pas obligé de te donner,
je le ferais juste parce que c’est toi et que
tu me le demandes »
je suis le plus timide des hommes et
elle ne le
croie pas, une part d’elle aspire
à me sauver
…
peut-être
qu’elle dessine lentement
une
cicatrice supplémentaire autour de mon cœur
abimé
ce que
j’écris
je le vis,
d’autres
avant elle ont pris moins de précautions
j’aime le
gout de sa bouche
comme d’autres aiment respirer
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire