mercredi 12 février 2014

L’attirance

Je ne sais pas pourquoi tu me regardes
            ni ce que tu me trouves
(toutes les autres baissent les bras)
je suis ce sale type, dingue,
            qui apporte des boules de geisha au cinéma
            pour celles qui l’accompagnent
qui aime lécher les chattes et claquer les culs   
qui appelle ses amantes putes pendant l’amour
capable de me branler en pensant à toi
capable de me branler en pensant à une autre
 et que dire de mon absence de morale ?
je ne suis peut-être pas si mauvais
je lutte contre ma fragilité, ma sensibilité
            tant je crains mes faiblesses mais
je n’ai pas grand chose pour moi, je traine ma sale gueule
dans la grisaille des jours, je noie trop souvent mes nuits
dans l’alcool, tu trouveras de la folie furieuse et des cicatrices mal
recousues au fond de mes yeux.
On connaît tous l’histoire… Comme tout-un-chacun
j’ai aimé, comme tout-un-chacun j’ai souffert…
            je ne crois pas que je serais sauvé
peut-être faudrait-il qu’un jour je t’allonge
            et laisse parler la violence de la passion
            peut-être qu’au sein d’une étreinte folle
devrais-je murmurer des mots enflammés qui porteraient
plus que le désir
te raconter ce qui me pousserait à mordre
            ta peau jusqu’à ce que tu cries
oh, j’ai déjà joué à ce jeu là, avec d’autres, moins belles
            toutes cassés par d’autres. Elles me disaient démoniaque
pourtant toujours, j’ai vu brûler mes ailes de chauve souris.
Pas les leurs
je ne sais même pas si je suis de nouveau prêt
            à m’entendre hurler un prénom

sans doute que tu m’effraies,
sans doute que tu me fascines

            quelque chose en toi brille plus fort que tous mes soleils

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