lundi 10 février 2014

De l’indignité du fou

Comment ai-je pu prétendre qu’un jour, un cœur
            me jugerait digne d’être aimé ?
moi, le fou malsain,
abandonné par
ma foi, pris par ma folie, comment ai-je pu croire
            qu’un jour, un seul, un angélique regard
pris d’un fol espoir
tenterait de déceler une étincelle de beauté là
            où brille l’obscurité ? je voulais tout donner,
            croyais que je pourrai tout recevoir,
toujours
            trop dingue, j’en deviens effrayant
quelle erreur de voir
            mon amoralité comme une rébellion sentimentale
de croire séductrice, la laideur de mon âme
            peut-être que je suis tombé
            peut-être que je me suis brisé
            mais je n’ai pas été déchu
            je n’ai jamais rien eu d’un ange
            j’avais perdu mon innocence, bien avant
                        de m’en apercevoir
je ne tenterai pas de me disculper, mes choix
hasardeux tendent à la dangerosité, j’ai tant de mal
à trouver l’équilibre sur le fil de mon existence
de la souffrance nait parfois les plus beaux cris
mais j’ai fini par haïr jusqu’à l’écho de mes déchirures

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