mercredi 12 février 2014

D’autres que moi auraient apporté des fleurs

-       Tu as oublié? Il faut venir en jupe, sans culotte avec des boules de geisha dans l’entrejambe….
-       Vincent… Je porte une culotte, pas de jupe mais un pantalon et je n’ai pas de boules de geisha !
-       Ah si ! dis-je en tapotant la poche de mon blouson noir tout en arborant un insolent sourire… Maintenant tu en as !
-       T’es un malade !

D’accord !

D’autres que moi auraient apporté des fleurs,
d’autres que moi lui parleraient du savant arrangement de ses cheveux, de la beauté
de ses yeux noirs, de sa bouche en forme de cœur.
Moi je suis venu au cinéma avec
des boules de geisha dans la poche en guise de cadeau.
Je lui parle des dingueries et de la liberté de l’âme
ça ne plaide pas en faveur de mon équilibre mental.
Mais c’est comme ça que je veux vivre.
Même de savoir-vivre, les règles sont des chaines.
ça ne veut pas dire que je ne vois pas que sa lumière pourrait rendre
aveugles toutes mes nuits de solitudes alcooliques.
ça ne veut pas dire que je ne pourrai pas prononcer des mots
                        brûlants et dingues, des phrases remplies de la beauté
                        des flammes

D’accord !

elle refuse de porter les boules de geisha.

Mais elle le pourrait.
Simplement ce soir,
elle n’en a pas envie

Moi je connais tout de l’amour
de ce qui nous prend, de ce qui nous brise
Une simple soirée
un ciné
un resto
des rires et de la magie
parfois, ç’est déjà plus que tout ce qu’on attend encore de la vie

Et je sais la réalité de l’existence, toutes les raisons qui font
que les filles comme elles devraient être perdues d’avance
pour un type comme moi

            mais contre toute attente, elle…
aussi dure qu’un diamant, avec un million de reflets de lumière
            … il arrive qu’elle me laisse ses lèvres
            quand elle en a envie, quand elle le décide

et ce soir encore, dans la douceur d’un au revoir,
            avec un délicieux sourire
            (elle qui s’ennuie quand c’est doux)
            quand sa langue trouve la mienne
            c est comme si tout n’était pas mort en moi
comme si elle voulait me prouver que quelque chose,
            une infime partie de moi, pouvait encore être sauvé

-       j’ai dit que tu embrassais mal ? je fais. J’ai menti !


et peu importe qu’aucun de ses baisers ne soit une promesse

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