Allongé
dans le bain brulant,
voilà que ça te reprend ce voile
noir
sur le cœur
il existe surement un nom latin pour
ça
mais tu
t’en fous, tes mains se remettent
à trembler,
tu sais que si tu laisses faire
quelque
chose va casser, tu sais que tu vas
t’écrouler,
mais tu ne peux pas, tu sais
qu’il faut
te lever demain, courir
et vendre
ton âme pour
payer ta prochaine
bouteille de vodka
tu es trop
seul pour te laisser aller
tu dois
lutter
peu importe
que tu te sentes si usé
Tu regardes
Dieu dans les yeux et tu l’implores
de te donner de l’amour,
mais Dieu
est cruel à l’image des hommes
et tout ça
n’a plus d’importance
toujours à
vivre entre chien et loup
les ombres
ont déjà déchiré ta peau
tu veux
juste être à demain
pour
oublier aujourd’hui
mais tu sais déjà que tu n’aimeras
pas ce jour
non plus
tu avais
tellement faim dans le temps
avide de gloire et de liberté
mais tu
n’as rien eu de ça,
et, sois
ironique, champion parmi les champions
tu as laissé
un regard
noir te briser, et tu vis
hanté par
un amour dingue, idéalisé
et tu meurs de cette autre fille
qui ne
vient pas car elles ne viennent plus et tu cries de n’en voir
aucune
percer à
jour le secret de tes défenses
tu te crois
digne d’être
aimé, mais tu oublies
tes
lâchetés, les nuits et les jours
où tu
oublies de serrer les poings
mais à cet
instant tu t’en souviens
et ça te
ronge et te brûle,
pour les
autres
tu as
toujours été le sale type
au mauvais
visage, aux mauvais mots,
et tu
pouvais supporter ce qu’on
racontait
sur toi, mais à cet instant
tu les
laisses gagner
tu te détestes et tu voudrais
griffer ton
visage afin de le rendre encore plus
laid
tu as
toujours cherché le mur contre
lequel te
jeter et
encore une fois tu es tombé amoureux
d’une
histoire impossible, encore une fois
tu t’es
fourvoyé toi-même,
tu connais trop
ce périple et
le prix à
payer, tu payes déjà le prix
le regard
égaré, tes mains tremblotantes, la douleur
la douleur
la douleur,
elles s’offrent toujours à d’autres
et tu dois
te guérir, avant même de tenter ta chance
trop d’ami t’ont trahi
si peu d’amours… mais ils t’ont tous
brisé, et
te voilà, à rêver d’une lame de rasoir
qui court le long de ta veine bleu,
plongé dans
l’eau chaude, tu es censé ne pas souffrir
la souffrance c’est tout ce que tu
veux tuer
tu le sais
tu l’as
appris
la dernière
fois
tous ces
cachets sur la table,
et lorsque
tu rouvres les yeux
tu te maudis d’être encore en vie
mais cette
fois là, tu as compris, sous la douleur
il y a la vie qui coule,
il y a la lumière
et tout ca veut reprendre ses droits
tu ne peux
laisser gagner
ce désir de
mort
tu ne peux
croire
à la paix
du silence puisque tu aimes aime tant crier
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire