ta
bouche ne pose pas de questions
tes
yeux ne posent pas de questions
tes
bras ne posent pas de questions
moi
ce sont les réponses qui me brûlent
tu dis que je suis dangereux
et
tu te fous de mon visage, de mes lâchetés
de
mes poches trouées, de mon regard dérouté,
tu as payé le prix fort et tu
sais
que
rien
n’est beau
mais
bien sur, il y a parfois des éclats de feu
qui
jaillissent de nos rires, tu dis de moi
que
je suis comme un aimant, j’ai déjà
entendu
ces mots,
(dangereux, aimants)
dans
d’autres bouches qui posaient
trop
de questions sans oser croire
aux
réponses, j’ai déjà entendu
ces
mots dans des bouches qui
mentaient
plus qu’elles ne respiraient
et moi aussi j’ai payé un prix
C’est
l’amour qui nous étrangle
de ses doigts agiles et menteurs
C’est l’amour, la lame de rasoir
qui
courre le long de nos veines bleues
comme la nuit d’été
j’ai regardé tes yeux pendant
l’amour
et
ta bouche ne mentait pas et je sais
que
tout ceux qui nous ont trahis se sont
trompés de
choix
et
cette peur entre nous, nous la leur devons
et
cette peur entre nous
voilà
notre trahison,
et
quelqu’un passera et nous enlèvera l’un à l’autre
et
viendra la douleur
à moins que la fuite nous protège,
il faudra oublier que nos doigts se
sont tenus
car lorsque
viendra
l’heure de la défaite, nous serons
faibles
devant les souvenirs,
comme
le temps délie les promesses, les déesses
et
les dieux possèdent un million d’armes de destruction
et
nous savons bien
que la fuite ne protège pas et sans
doute
laisserons-nous
quelqu’un nous voler l’un à l’autre
et nos mains
s’éloigneront de nos
deux cœurs
ainsi sera notre
trahison
et à nouveau nous
verrons couler
le rouge carmin de notre sang
sans
même croire que nous pouvons encore
saigner
et
voilà notre faiblesse,
nous pouvons encore
saigner
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