Elle
s’est appuyée contre la glace de l’armoire
et
elle a dit :
- prends moi comme ça !
et
je me suis exécuté,
elle
aimait que ce soit violent
et je savais que nos blessures continuaient
de
saigner car la douleur appartient aux vivants, mais
baiser
baiser baiser et encore baiser
c’était s’enivrer et ses cris
sonnaient
comme ma rédemption et maintenant
ils
ont percé mon poumon et mon cœur n’a plus rien
à
saigner, et la fille aux longs cheveux a disparu depuis
des
années
comme
celle avec la folie qui courrait dans ses yeux
verts
et celle qui ne sait pas être fidèle m’assène sa vérité
en
riant,
« je viendrais cette semaine fait-elle, juste
pour passer un moment
il ne faut pas t’essouffler, tu dois te reposer, tu
es en convalescence »
mais moi, il me faut de l’adrénaline
je
dois griffer et mordre, peu m’importe de cracher mon
sang
au réveil si le corps est brûlant, cette fièvre au creux
de
mon regard, elle brûle jusqu’au bout de mes doigts
et
elle courre jusqu’au goût de mes baisers, les flammes
dans
une autre vie m’ont dévoré, mon âme est morte en hurlant
quant
mon amour riait au loin, j’avais le souffle court
bien
avant de dormir la poitrine ouverte avec des aiguilles
dans
les bras, un jour une fille avec des nattes indiennes
m’a
dit « je t’aime plus que tout, si tu meurs
je
meurs, fais moi un enfant » et pour autant que je sache
elle
est toujours en vie et son enfant
n’est
pas le mien, les promesses toujours
se
muent en mensonges, pendant longtemps
j’ai
cru que je tiendrais sans amour,
il
me semble plus simple
qu’une
demoiselle au corps brûlant me supplie
de
la baiser à mort, mais ce n’est jamais aussi
simple,
elles veulent toujours des promesses
pour
accompagner les papillons dans le
ventre,
j’aimais quand je fumais, j’aimais
quand
je baisais sur des capots de voiture
vieillir n’a aucun sens, on récolte
la folie
en lieu et place de la sagesse, il
arrive que
la
douceur d’un sourire rappelle que la chaleur appartient
aux
vivants et je suis sur que les morts se fichent bien de la vengeance
ceux qui disent que je suis fou se
doutent-ils
que
ce sang sur mes mains pourrait m’appartenir ?
tu sais
ce qu’il en est,
il y a toujours une nuit pour avaler le jour
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