Ils
ont ouvert mon thorax
Et plongé le scalpel dans mon
Poumon
Je
sais maintenant, que certaines choses
Comptent plus que la douleur,
Assis
dans un jardin, le souffle court,
Je mange du cassis et des groseilles
à
Maquereau,
Je
ne rattraperais jamais le temps,
Ni tous ces amours que j’ai laissé
S’enfuir, mais je sais
Que bien des fois, j’ai
voulu vivre
Si fort que
mon cœur
aurait pu
éclater
Souvent,
la nuit,
Je bois pour que mon rire résonne plus haut,
Je bois pour vaincre d’autres démons
Que
le blanc alcool
et
si elles me laissent faire, j’embrasse des filles
plus
jeunes afin de croire que j’ai encore un peu
de temps,
mais nous n’avons jamais
autant de temps que nos mensonges
nous laissent
espérer
et la douleur ne devrait pas compter
ceux
qui prient espèrent
ceux
qui crient ont encore la vie qui courre dans leurs veines
ce soir, je peux arracher mes tripes
et les jeter au vent,
mes yeux sont ouverts et mon sourire
te rappelle
que je vis
encore
je devrai chercher de l’air, mais
déjà,
c’est le
désir de mordre qui
Gonfle ma
poitrine, que veux-tu
J’ai un goût
certain
pour
le sang
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