Lorsque
j’ai ouvert les yeux pour de bon, j’ai bien vu que la fille était canon.
Elle
m’a montré la pompe à morphine et
m’en
a expliqué le fonctionnement pour
Éviter la douleur.
La douleur… je connaissais, j’étais
bien vivant.
À
un moment j’ai demandé s’ils avaient prévu les pains au chocolat
Et
le café et j’ai eu droit à la même réponse que celle du brancardier
Sur
le chemin du bloc opératoire quant à un éventuel verre de vodka
avant
l’anesthésie.
J’ai
jugé que le service aurait pu s’améliorer.
J’ai
entendu la fille parler de son chéri, j’ai décidé de ne pas la draguer
On
ne sait jamais par quoi elle aurait pu remplacer la morphine.
Un
plus tard, dans ma chambre, le doc s’est
pointé. Il s’est assis
Sur
le fauteuil.
- Bon, tout d’abord, il faudra
attendre les résultats définitifs mais pour l’instant rien n’est cancéreux.
J’aimais
bien son entrée en matière.
- Par contre on avait un plan
d’attaque comme je vous l’avais expliqué hier
mais je n’ai rien fait de ce qui était prévu.
Cette
partie résumait clairement l’histoire de toute ma vie.
- Donc à l’arrivée, j’ai sauvé
votre poumon. Simplement, au lieu de trois petits trous, vous avez une énorme
cicatrice
- vous voulez dire que vous
n’avez rien coupé ?
- Non. J’ai juste prélevé la
tumeur. Mais vous avez une énorme cicatrice.
Mon
poumon était sauvé, je n’étais pas sur de comprendre ce qu’il disait. Il avait
raison, ce n’était pas ce qui avait été prévu. J’étais relativement euphorique
tout d’un coup.
- Rassurez-vous, je ne vais
pas vous faire de procès pour cette cicatrice.
Il
a rigolé doucement.
- Je réfléchissais à votre
opération hier en m’endormant et j’ai trouvé cette solution…
La
veille on parlait de me faire péter un ou deux lobes sur le poumon…
Ce gars-là était mon
héros !!!
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire