lundi 8 juillet 2013

Après


Lorsque j’ai ouvert les yeux pour de bon, j’ai bien vu que la fille était canon.
Elle m’a montré la pompe à morphine et
m’en a expliqué le fonctionnement pour
Éviter la douleur.
            La douleur… je connaissais, j’étais bien vivant.
À un moment j’ai demandé s’ils avaient prévu les pains au chocolat
Et le café et j’ai eu droit à la même réponse que celle du brancardier
Sur le chemin du bloc opératoire quant à un éventuel verre de vodka
avant l’anesthésie.
J’ai jugé que le service aurait pu s’améliorer.
J’ai entendu la fille parler de son chéri, j’ai décidé de ne pas la draguer
On ne sait jamais par quoi elle aurait pu remplacer la morphine.
Un plus tard, dans ma chambre, le doc s’est  pointé. Il s’est assis
Sur le fauteuil.
-       Bon, tout d’abord, il faudra attendre les résultats définitifs mais pour l’instant rien n’est cancéreux.
J’aimais bien son entrée en matière.
-       Par contre on avait un plan d’attaque comme je vous l’avais expliqué hier  mais je n’ai rien fait de ce qui était prévu.
Cette partie résumait clairement l’histoire de toute ma vie.
-       Donc à l’arrivée, j’ai sauvé votre poumon. Simplement, au lieu de trois petits trous, vous avez une énorme cicatrice
-       vous voulez dire que vous n’avez rien coupé ?
-       Non. J’ai juste prélevé la tumeur. Mais vous avez une énorme cicatrice.
Mon poumon était sauvé, je n’étais pas sur de comprendre ce qu’il disait. Il avait raison, ce n’était pas ce qui avait été prévu. J’étais relativement euphorique tout d’un coup.
-       Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire de procès pour cette cicatrice.
Il a rigolé doucement.
-       Je réfléchissais à votre opération hier en m’endormant et j’ai trouvé cette solution…
La veille on parlait de me faire péter un ou deux lobes sur le poumon…
Ce gars-là était mon héros !!!



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