jeudi 10 décembre 2020

ZOB-scène

ma poésie donne son cul
une fois de plus
c'est gratuit et plein de mots sales
des mots beaux tout le monde peut en trouver, en répéter
je me méfie de ce qui est beau est pur
il y a tant de mensonges derrière la beauté
la beauté, c'est le mensonge du temps qui laisse croire que tout est éternel
et la beauté des mots c'est bien souvent la traitrise à venir et tu connais ça
bien sur,
je ne suis pas le premier type souriant à qui tu parles
 
ô 
 
la beauté ne décrit jamais l'intensité des griffures, la profondeur des crevasses
 
la beauté est un masque
et à la croire de trop, je casque
 
oui des fois je fais des rimes
 
mais à tout prendre dans la gueule, je préfère disserter sur le 69
(le 69 illustre parfaitement la différence, la réciprocité et l'égalité que je
juge nécessaire à tout relation équilibrée fusse-t-elle destinée à ne pas passer
le cap de la première nuit), 
 
les corps ne s'offrent plus et mon destin est de me retrouver à poil devant
les vers d'un ou deux poète maudits que tu n'as jamais lu
puisqu'ils sont maudits
 
et une fois que j'en suis là et contre toutes mes attentes, j'hésite à te dire que j'envisage
ton regard comme
un symbole étrange, une sorcellerie à terroriser un pape pédophile
que les courbes de ton corps me donnent envie de marcher droit
 
bien sur tu es trop belle pour que tout tourne rond
pour que quelque chose ne soit pas cassé quelque part
je ne me vois pas t'approcher sans retour de bâton
 
ô
 
je suis obscène quand je parle
 
quand j'écris
 
je pense ZOB-scène pour ma poésie de peep-show
j'ai la branlette facile et je dégaine l'instrument sur le clavier
ta jolie petite gueule
me fait réaliser à quel point je suis un
poète perdu, en manque de vers érectile
 
j'aime bien m'appeler poète, ça m'aide à m'aimer et c'est pas simple
j'y arrive un peu quand je perds de vue la voix dans ma tête,
celle qui hurle
que je suis le type qui chante faux même quand il écrit
 
j'évoque l'idée de mon foutre sur ton visage et deviens
la nuit qui obscurcit les milles soleils de tes prunelles
 
ô

je devrais apprendre à fermer ma sale gueule

 
 
 
 
 

 


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