mardi 8 décembre 2020

Les éditrices portent-elles des petites culottes roses ?

on est lundi et Dieu s'amuse à me montrer sa bite depuis la fenêtre du paradis
et je dis ok, encore un matin, pas de souci, je pense à une petite chatte rose pour chasser
les démons du passé, merde, depuis que j'ai hérité, j'ai remboursé
mon crédit immobilier
et voilà, 50 balais, propriétaire et toujours pas bon à marier,  l'aisance financière que procure
la fin des mensualités m'autorise à ne pas revendre ma voiture pour une
plus économique, yepee j'ai réussi le rêve de tout écrivain raté crédible, ne pas céder aux sirènes de la
réussite sociale

10 heures du lundi matin et j'ai envie d'éjaculer sur un visage aux lèvres peintes
mais j'ai rendez vous chez le chiropracteur, qui pense que je suis crésus, il existe des types qui gagnent
50 euros en dix minutes, ça me laisse rêveur quand à mes mauvais choix d'étudiants
dites à vos enfant de ne pas faire de BTS commerciaux surtout, il existe de meilleurs plans
pour dépouiller le quidam lambda
                 le type me fait craquer d'un peu partout puis, je m'pointe chez ikea et bien sur
la fille  du SAV au téléphone était une menteuse de plus sur une route pavé de bonnes intentions, ma façade
de lave vaisselle n'est pas arrivée, putain on a tous nos problèmes de quotidien et je saisis parfaitement le processus qui fait que ce genre d'accumulations
sordides pousse un comptable bien sous tout rapport à prendre un flingue et à tirer sur la foule, heureusement, je ne suis pas comptable et la foule devrait me pendre avant que je trouve un gun,
dans la rue que des filles moches alors je pense à toi petite pute 
le trottoir était à toi et tous te voulaient et aucun d'entre eux
n'a jamais su t'aimer sauf moi bien sur, un jour tu auras mal comme moi,
la souffrance fait partie du jeu, 
et je n'ai jamais fait aucun projet sinon qu'un jour j'écrirai
mais à ma décharge, c'était surtout pour frimer, je pensais mourir avant d'arriver à poser une phrase, 
la poésie
c'est un truc de drogué en mal d'amour et si j'ai eu sombré dans l'alcool
je ne fraye pas avec la poudre ni le pétard mais
je suis doué comme personne pour manquer d'amour
oh bébé je pense à une autre quand je m'endors, elle est belle et douce, tu l'aurais adorée
l'après midi est là, je bouffe un sandwich à la viande rouge sans penser que c'est mauvais
pour ma prostate pendant que le chien court dans la neige puis
je rentre bosser, faire ses horaires c'est bien mais faudrait songer à gagner de quoi payer les croquettes
de la bestiole hé ho, plus de photos de filles nues dans ma boite mail, plus aucune ne veut voir ma queue
ni mes yeux rougis par les marées du destin
beautiful
beautiful
beautiful
j'américanise ma prose depuis que je bande moins bien
pour la vision rock n'roll de l'oeuvre
j'aime bien parler comme si j'étais un géant, mais je n'ai pas d'éditeur dirons les médisants
ce à quoi je rétorque avec ma mauvaise foi habituelle que
ça me laisse le côté rebelle et me permet de prétendre que le monde n'est pas prêt pour moi, mais
il faut quand mème remettre les choses en perspective,
    ça date de quelques mois, mais le dernier éditeur qui m'a parlé était du genre à éditer pour oublier
qu'il ne sait pas écrire et sans que je ne lui demande rien, il est venu
me casser
les couilles un soir où j'aurai préféré à coup sur baiser sa mère ou me branler,  à m'expliquer que l'écrivain n'est rien sans l'éditeur, ce qui soyons clair démontre
qu'en plus d'être un connard imbu de sa propre personne il n'avait rien compris à la logique du truc puisqu'un éditeur
sans auteur(s) termine en faillite presqu'aussi vite qu'il éjacule précocement et se retrouve à tailler des pipes à l'agence pour l'emploi alors que l'absence d'éditeur(s) n'a jamais empêché
personne d'écrire, quitte à le faire sur les murs d'un squat pourri avec son propre sang ou celui d'une vierge égorgée lors d'une soirée un peu trop satanique pour être honnête
et là fils de pute, c'est qui qui n'est rien sans l'autre ??? ah ah ah littéraire ou non tu peux t'enfiler
ta boucherie bien profond dans l'cul mec !!!

bilan de fin de journée :
il y a des lundis où je m'aime et où je me la pète grave

et pour conclure j'aimerais ajouter que je n'ai rien contre les éditrices, la seule
qui m'a parlé dans ma vie de clown toxique n'a absolument pas adhéré aux textes ni à l'univers, ce que je peux absolument comprendre (par exemple j'ai beaucoup de mal à survivre dans mon univers)
et si elle m'avait rencontré en vrai, en plus du reste, elle n'aurait surement pas adhéré à l'auteur
de toute cette merde autocentrée que je pollue, pardon, publie sur internet et c'est sans doute à cause
de ce que je qualifie sans honte être son manque de gout certain que je suis toujours dans l'incapacité 
de répondre à la question existentielle suivante :
les éditrices portent-elles des petites culottes roses ?





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