samedi 5 décembre 2020

chaque jour charrie son lot de sang

la nuit tombe et j'roule vers personne
Marilyn Manson sur la radio
les morts sont morts et rien ne rachète le présent
il y a des musiques qui apaisent les colères et d'autres qui font serrer les poings
c'est si facile de se dire qu'on a des choses à dire
si facile de s'imaginer incroyable
la poétesse magique aux yeux bleus hypnotiques dis " continue d'écrire quoi qu'il arrive...
... les voix vraies sont rares et la tienne l'est...
... on fait ce qu'on veut, on fait ce qu'on aime.." et je pleure en lisant ces mots
des fois des gens m'offrent plus que ce que je mérite
tous ces mots sur l'écran ne sont-ils pas pour moi une vaine tentative de remplir mon vide intérieur ???
 
la nuit est là, je devrais chercher des activités apaisantes
mais tout en moi veut crier
je voudrais encore me détruire, encore sentir la brûlure de la folie des nuits alcooliques
marcher à reculons sur le fil de l'existence ne permet pas vraiment d'envisager l'avenir
mais quitte à tomber autant choisir son précipice
je me souviens avoir eu besoin de quelqu'un à aimer et la seule chute que j'imaginais
était celle de ses reins dans mon lit
mais les choses ne sont jamais aussi simples
et rien n'est jamais facile pour les types comme moi et surtout pas les femmes
il a fallu que je me casse en morceaux pour comprendre à quel point j'aimais vivre
tout ce chemin, tous ces faux pas pour comprendre à quel point il est bon de courir sous le soleil
 
tu sais des fois je plonge tout au fond d'un lac d'obscurité et c'est là que je trouve mon vrai visage
et je comprends la cruauté, les meurtres et les viols, si nous sommes créés
à son image, Dieu est si laid 
et la voix dans ma tête me crie reste libre, tu n'es pas assez fort pour tout le reste
reste fou tu n'es pas assez intelligent pour faire mieux
alors j'roule vers personne
et j'roule pour personne
tu sais si c'était à refaire, sans doute aimerais-je savoir tuer
bien que  je ne suis pas sur que cela m'aiderait à me sentir en sécurité
et j'imagine une fille aux longs cheveux jouant une mélodie triste sur un piano en feu
versatiles partitions sont mes états d'âmes
et je crois bien que je ne suis plus à la hauteur de ton désir physique
mais sans doute pourrais-je encore griffer ta peau de l'omoplate jusqu'à la subtile perfection de ton cul
mais cela n'arrivera pas ce soir, je reste seul avec mon besoin de douleur
 
il y a si peu de vérité et les matins sont autant d'incendies aux noires fumées
chaque jour charrie son lot de sang
et je lèche les larmes de chaque ange qui finit au sol pour me prétendre meilleur
alors que je n'ai bien que de la laideur et une longue litanie d'échecs à offrir

avoir l'âme d'une pute m'a toujours laissé croire que je pourrais fixer mon prix

 
 



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