vendredi 12 août 2016

On the route again

Souvent je prends la route
Seul
La nuit
Besoin de tracer un bout
De chemin
Pour me rappeler que je ne
Suis pas encore mort
Coincé au fond du trou

Tout en roulant, je me souviens
De l’époque bénie où un joli cul
Ou un autre
Etait posé sur le siège passager

Et je me dis que c’est mieux
D’oublier

Que la plupart de celles
à qui appartenaient ces culs
Etaient folles
Ou presque

D’autres étaient voleuses
Ou menteuses, je me remémore
Tout ça

Tout est bon pour croire que la
Solitude,
Le célibat
sont mieux
            Que les rires, le cul et la sensation d’être immortel
sont surfaits
Superficiels

Et je me demande aussi
Pourquoi je m’entête
Pourquoi je ne roule pas jusqu’au
Bout de mon monde, dans un mur
à 150KM/H

Ou une plage trouvé au bas d’une falaise
D’où j’aurais sauté sans freiner

Et je songe que nous avons tous à l’intérieur
Quelque chose qui ressemble à un ange
En train de brûler dans son enfer personnel

                        Et  sans doute du sang sur les mains
                        Le notre le plus souvent


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