vendredi 2 août 2013

Le désamoureux

Quatre heures du matin,
je lis quelques lignes de poésie
            je voudrais oublier
            que trop de femmes m’ont
            dit non et que d’autres
            ont aimé la fuite
            maintenant je ne peux
            en aimer une seule

en aimer une reviendrai
            à passer mes heures
et mes nuits à me demander
            avec qui elle est
            et ce qu’elle fait
            et où
            et comment
            elle le fait
et je finirais par hurler

aimer c’est entendre
            le bruit de la mitrailleuse
avec la certitude que toutes
les balles seront pour d’autres
            moi, je suis certain
qu’une balle finit toujours
par se perdre
dans le mauvais
            cœur

le mien
            en l’occurrence

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